Le parquet de Paris requiert le renvoi devant un tribunal du couple Fillon.

Le parquet national financier a requis mercredi le renvoi de François Fillon, son épouse Pénélope et son ancien suppléant à l'Assemblée nationale, Marc Joulaud, devant le tribunal correctionnel, dans l'affaire des emplois fictifs.
Le parquet de Paris requiert le renvoi devant un tribunal du couple Fillon.
François et Pénélope Fillon. (photo Frederic Legrand - COMEO / Shutterstock)
Par Actu17
Le vendredi 11 janvier 2019 à 18:07

Il y a quasiment deux ans, Le Canard Enchaîné avait révélé les premiers éléments de ce qui allait devenir l'affaire Fillon.

François Fillon, ex-Premier ministre de Nicolas Sarkozy et ex-candidat à la Présidence, avait alors été mis en examen pour "détournement de fonds publics", "complicité et recel d’abus de biens sociaux" et "manquements aux obligations déclaratives" dans cette affaire, portant sur un emploi fictif présumé de son épouse Penelope.

Le parquet national financier (PNF) a signé mercredi un réquisitoire en faveur du renvoi de l'ex-candidat à la présidentielle, son épouse et son ancien suppléant à l'Assemblée nationale Marc Joulaud devant le tribunal correctionnel, révèle Le Monde ce vendredi.

Le Canard enchainé avait révélé en janvier 2017 des salaires perçus entre 1986 et 2013 par l'épouse de François Fillon comme attaché parlementaire alors que son mari était député de la Sarthe.

La décision des juges d'instructions attendue

François Fillon était également placé sous le statut de témoin assisté pour des faits d'"escroquerie", alors que Penelope Fillon a pour sa part été mise en examen pour pour "complicité et recel de détournement de fonds publics", "complicité et recel d’abus de biens sociaux" et "recel d’escroquerie aggravée".

Les trois juges d'instruction vont désormais décider, dans un délai d'un mois minimum, de suivre ou non les réquisitions du parquet et de renvoyer le couple Fillon et Marc Joulaud, devant un tribunal correctionnel ou de choisir de prononcer un non-lieu.

Si un procès venait à se confirmer, il pourrait avoir lieu fin 2019, ou au début 2020. Les deux mis en cause risquent jusqu'à dix ans de prison et un million d'euros d'amende.