L'un des gendarmes roué de coups par le «boxeur» témoigne : «C'était vraiment frapper pour frapper, pour faire mal voire tuer».

Le gendarme tombé au sol et roué de coups, notamment par Christophe Dettinger s'est exprimé auprès de plusieurs médias ce lundi. Il raconte une scène d'une extrême violence à son encontre.
L'un des gendarmes roué de coups par le «boxeur» témoigne : «C'était vraiment frapper pour frapper, pour faire mal voire tuer».
(capture écran vidéo Line Press)
Par Actu17
Le lundi 7 janvier 2019 à 21:08

Il était environ 15 heures ce samedi à Paris, sur le passerelle Leopold-Sédar-Senghor. Plusieurs gendarmes mobiles étaient chargés d'empêcher les manifestants d'emprunter ce passage, notamment pour des raisons de sécurité, évitant tous risques de chute dans la Seine.

Mais les manifestants sont venus au contact des gendarmes et la situation a rapidement dégénéré. L'un des militaires a été projeté au sol et violemment roué de coups par plusieurs individus, notamment par Christophe Dettinger, cet ancien boxeur professionnel de 37 ans, mesurant 1,92m pour 91 kg. L'homme a été placé en garde à vue ce lundi matin.

"Une volonté de tuer"

La victime s'est vu prescrire 15 jours d'ITT (incapacité totale de travail) et a témoigné au micro de plusieurs médias ce lundi. Il décrit une "volonté de tuer". L'homme âgé de 27 ans qui a 7 ans d'expérience dans la gendarmerie n'avait jamais été confronté à une telle violence.

"Sur le pont, on avait pour but de maintenir les manifestants d'un côté du fleuve. Ceux-ci ont voulu passer par ce pont, sans chercher à discuter, et au fur-et-à-mesure c'est monté en pression avec de multiples jets de projectiles: pierres, bombes agricoles, tout ce qu'ils pouvaient prendre." 

"Plusieurs manifestants m'ont roué de coups, parmi lesquels le boxeur"

"Plusieurs centaines de personnes nous ont poussés, ça a forcé. Là, l'un des manifestants, le boxeur, est arrivé par derrière, m'a projeté au sol et à partir de là plusieurs manifestants m'ont roué de coups, parmi lesquels le boxeur, qui m'a mis au sol" raconte le militaire.

"C'était vraiment frapper pour frapper, pour faire mal voire tuer: la tête, le visage, le dos. Ses camarades m'empêchent de me relever" explique la victime face à plusieurs journalistes de BFMTV, Europe 1 ou encore de TMC.

"Il savait où il frappait et il frappait à pleine puissance" ajoute le gendarme qui se dit pourtant habitué à recevoir des coups.

"Il visait vraiment le visage pour nous mettre au sol, K.O"

"Quand on voit comme il est… c'est quelqu'un qui a envie d'en découdre, avec moi notamment. Je ne sais pas pourquoi" raconte également le militaire qui confirme une volonté de faire le plus mal possible : "C'est lui qui s'est avancé vers nous pour frapper. Il visait vraiment le visage pour nous mettre au sol, K.O".

"Il suffit que l'on tombe au sol. On était au-dessus de la Seine, il nous jette dans la Seine, avec l'équipement il est impossible de nager. On coule automatiquement. C'était de la violence gratuite" a également déclaré le gendarme blessé.