Le mercredi 5 février 2020 à 18:32
La fraude a duré des années et perdurerait encore, si un confrère de la mise en cause ne s’en était pas mêlé.
820 000 euros. C’est la somme exorbitante qu’est parvenue à détourner une femme de 47 ans en quelques années. Elle exerçait en tant que médecin généraliste dans les quartiers Nord de Marseille (Bouches-du-Rhône).
La méthode était aussi simple qu’efficace visiblement. Depuis 2011, la praticienne continuait à recevoir ses patients dans son cabinet, situé sur boulevard Kremer dans le 14ème arrondissement, alors qu’elle était censée être en arrêt maladie.
Des certificats aux noms de ses confrères
Pour ce faire, la professionnelle de santé peu scrupuleuse s'auto-prescrivait des arrêts maladie en utilisant et falsifiant des ordonnanciers et certificats de ses confrères, rapporte France Bleu.
Les policiers de la Sûreté départementale des Bouches-du-Rhône ont mis au jour ses agissements après le signalement d’un autre médecin dont l’ordonnancier avait été usurpé.
Les enquêteurs ont pu déterminer que la mise en cause percevait les indemnités de la Caisse primaire d'assurance maladie (CPAM) et le complément versé par sa mutuelle, en plus des revenus de son activité qu’elle continuait d’exercer. Elle devra prochainement répondre de ses actes devant la justice.
Fraudes à l’assurance maladie
Le montant du préjudice lié aux fraudes détectées en 2018 s’élevait à 261,2 millions d’euros, selon les chiffres de la Caisse nationale d'assurance maladie.
47% de ce montant est lié à des escroqueries ou à des activités fautives de professionnels de santé, précise Le Parisien.