Le lundi 8 mars 2021 à 13:55
Une patrouille de police a été violemment prise pour cible vers 14h20 dans la rue Jules-Massenet. Les forces de l'ordre ont essuyé de nombreux jets de pierres de la part d'une centaine de personnes. Ces dernières étaient rassemblées pour le tournage d'un clip du rappeur M2z. Certains participants étaient encagoulés, d'autres étaient venus avec des voitures.
Après avoir utilisé quatre grenades lacrymogènes pour se défendre et leur lanceur de balle de défense (LBD) à une unique reprise, les fonctionnaires ont été contraints de quitter les lieux. Des renforts ont été demandés et sont arrivés depuis Belfort, Mulhouse et Besançon selon nos informations. Des gendarmes se sont également déplacés.
Au retour des forces de l'ordre, les participants ont tous pris la fuite et le calme est revenu vers 17h30. Il n'y a pas eu de blessé, ni d'interpellation. Une enquête a néanmoins été ouverte pour identifier les auteurs de cette agression envers les policiers.
"C'était sûr qu'ils allaient nous faire ça les fils de pute"
Le rappeur M2z a réagi à l'intervention de la police peu après les faits, dans sa story sur Facebook, sans mentionner à qui il s'adresse exactement. "Ah c'était sûr hein ! C'était sûr qu'ils allaient nous faire ça les fils de pute. Y avait rien... mais on a pas le droit de chanter maintenant ! Ah les bâtards !", déclare le rappeur. Des images du tournage ont également été publiées sur les réseaux sociaux.
Une vidéo amateur de quelques secondes montre également l'intervention de la patrouille de police qui est prise pour cible.
🛑 La police a une nouvelle fois été attaquée ce dimanche à Montbéliard.#FrançaisRéveillezVous #SoutienFDO pic.twitter.com/EaZhfjpUzD
— Aurélien Dutremble (@A_Dutremble) March 8, 2021
Dans une nouvelle story ce lundi matin, M2z reprend : "Oh les keufs ils sont venus nous gazer. Ils ont cru qu'on allait arrêter, mais on va rien arrêter frère. On finit le clip. Ils peuvent nous gazer, ramener qui ils veulent wallah ! Ces gros bâtards ! On a rien fait de mal".
Placé en garde à vue la semaine dernière
Le rappeur de 25 ans avait été placé en garde à vue lundi dernier suite à une plainte pour "outrage" de la maire de Montbéliard, Marie-Noëlle Biguinet. Fin janvier, le jeune homme avait insulté l'élue dans une vidéo diffusée sur Instagram (son compte a depuis été supprimé). Il traitait cette dernière notamment de "sale pute". Interrogé sur ces faits par France Bleu, le mis en cause avait expliqué que "c'est une erreur" de la part de la maire. "Après je peux comprendre qu'elle se sente visée, mais c'est juste un malentendu".
"C'est plus une signature vocale qu'autre chose, c'est comme si c'était une ambiance, un bruitage... c'est que de la musique, et il ne faut pas penser loin, c'est juste de l'art, c'est comme la peinture, comme la danse... après chacun sa manière de dire les choses, et ça s'appelle juste la liberté d'expression", avait ajouté le rappeur.