Le samedi 27 mars 2021 à 13:42
Cinq mineurs de 16 et 17 ans accusés d'avoir abusé sexuellement de deux adolescentes à Nîmes (Gard) ont été mis en examen ce jeudi pour "viols en réunion", avant d'être placés en détention provisoire a annoncé le parquet. Les deux victimes, qui sont placées dans un foyer, ont 14 et 15 ans.
Certains des suspects ont également été mis en examen pour « enregistrement et diffusion d’images à caractère pédopornographique ». Ils auraient publié des images des abus sexuels commis sur les réseaux sociaux. Par ailleurs, un majeur âgé de 18 ans a été placé sous le statut de témoin assisté dans ce dossier. Les mis en cause affirment que les relations sexuelles avec les jeunes filles étaient consenties et contestent les faits de viols.
Les faits se seraient déroulés à partir du week-end dernier dans des caves et un appartement du quartier de Valdegour. La première victime de 15 ans, qui avait fugué, est rentrée à son foyer ce dimanche après-midi après plusieurs jours d'absence. Sous le choc, elle a expliqué que son amie de 14 ans était restée sur place et qu'elles avaient eu des rapports sexuels avec plusieurs jeunes.
Surveillée par une adolescente de son âge dans une chambre d'hôtel
Les policiers ont investi un immeuble de la ZUP Nord ce lundi pour retrouver l'adolescente, en vain. Cette dernière était introuvable. La jeune fille a finalement été retrouvée après d'importantes recherches menées par les policiers de Nîmes, dans un hôtel de la ville. "Une autre jeune fille du même âge la surveillait dans la chambre d’hôtel", a indiqué le procureur de la République, Éric Maurel.
Originaire de Marseille, elle a été interpellée, tout comme un second suspect de 22 ans. Placés en garde à vue pour "proxénétisme aggravé", le duo a été déféré ce vendredi en vue de sa mise en examen.
L'un des avocats des adolescents accusés de viols a évoqué des "rapports sexuels consentis" à nos confrères de Midi Libre. "Le droit ce n’est pas la morale, il n’y a aucun élément tangible pour étayer une contrainte ou une menace. L’une des ados est revenue le lendemain des faits pour avoir de nouvelles relations sexuelles, vous pensez que si elle n’était pas consentante, elle serait revenue ?", a-t-il lâché. Les investigations se poursuivent.