Le jeudi 24 juin 2021 à 19:11
La victime a vu la mort de près ce samedi, à l'orée d'un bois à Sérifontaine. C'est un témoin qui a alerté les forces de l'ordre vers 7 heures samedi matin, après avoir entendu des cris et des hurlements. « J’ai tout de suite senti la détresse et la souffrance », a confié cet ancien pompier d'une soixantaine d'années au Parisien.
Le sexagénaire s'est approché du lieu des cris et a aperçu une voiture, qui venait d'arriver à pleine vitesse. En avançant, il a découvert des cheveux puis un « bout de chair ou d’os », avant de tomber sur un homme qui tenait quelque chose en main. Le témoin a préféré faire demi-tour et a alerté la gendarmerie.
A leur arrivée, les militaires ont pris en charge une femme de 32 ans qui était gravement blessée. Elle avait le visage "très très amoché", un doigt sectionné et un bras dont elle pourrait perdre l'usage. Les forces de l'ordre lui ont apporté les premiers soins et lui ont posé un garrot au bras pour stopper l’hémorragie. Elle a été conduite à l'hôpital de Rouen (Seine-Maritime) et ses jours ne sont désormais plus en danger. La trentenaire a rapidement avertit les gendarmes que son agresseur était son compagnon. Son incapacité totale de travail (ITT) n'est pas connue. Elle a en tout cas échappé au pire. "Il y avait beaucoup, beaucoup de sang", a détaillé le sexagénaire qui a prévenu les gendarmes, évoquant "une boucherie".
Il était ivre et sous cannabis, cocaïne et crack
La voiture du suspect a été retrouvée accidentée non loin du lieu des faits. Cet homme de 27 ans a été interpellé ce dimanche à la gare de Persan-Beaumont (Val-d’Oise) avant d'être placé en garde à vue, puis mis en examen et placé en détention provisoire. L’enquête a été confiée à la section de recherches (SR) de la gendarmerie d’Amiens (Somme).
L'examen toxicologique a montré que le mis en cause, Kelda U., avait consommé beaucoup d'alcool mais également du cannabis, du crack et de la cocaïne au moment des faits. Son avocate, Me Christelle Vast, a affirmé à nos confrères qu'il ne se souvenait pas de tout.
Déjà condamné une vingtaine de fois
Le suspect est bien connu de la justice puisqu'il a déjà 18 mentions sur son casier judiciaire, dont une dizaine pour violences. Il avait notamment été condamné le 11 janvier dernier par le tribunal de Beauvais à 18 mois de prison, dont 9 mois avec sursis, pour des faits de violences conjugales sur la même victime. Il avait également reçu l'interdiction d'entrer en contact avec cette dernière et se rendre à son domicile. L'homme devait purger cette condamnation sous bracelet électronique à son domicile... à partir de ce jeudi 24 juin. La victime aurait néanmoins choisi de revenir à Sérifontaine, alors qu'elle vit dans l'Yonne.