Le mardi 30 novembre 2021 à 12:02
Une professeure violemment frappée en pleine salle de classe, par l'un de ses élèves. Cette scène s'est déroulée ce lundi après-midi vers 16 heures au prestigieux lycée Montaigne à Paris. Un élève âgé de 15 ans qui mesure 1m88 a été interpellé et placé en garde à vue.
A l'origine de cette agression qui s'est produite sous les yeux de 36 autres élèves, un devoir qui n'a pas été rendu par cet adolescent. La situation a mis très en colère l'enseignante qui lui a fait remarquer que cela n'était pas admissible. Le lycéen de 15 ans s'est alors levé pour venir au contact de sa professeure. Il aurait collé son front contre le sien puis lui a assené trois violents coups de poing au visage, puis deux autres dans le dos alors qu'elle venait de se retourner pour se protéger. Ce sont d'autres élèves qui sont intervenus pour mettre fin aux violences.
La victime qui s'est réfugiée dans une autre salle, a été prise en charge par les sapeurs-pompiers. Elle présentait un hématome à la pommette droite ainsi qu'une plaie au front de 5 cm selon une source proche de l'enquête. Conduite à l'hôpital Cochin (XIVe), elle a déposé plainte dans la soirée.
"Il s'est montré très détaché"
Les policiers sont arrivés dans le même temps et ont interpellé l'élève de 15 ans. "Il s'est montré très détaché de ce qui venait de se produire et a lâché aux policiers qu'ils le faisaient rire", confie notre source. L'adolescent a été placé en garde à vue et l'enquête a été confiée au commissariat qui s'occupe du 5ème et du 6ème arrondissement de la capitale. Le père du lycéen a été interrogé par les enquêteurs. Il a décrit son fils comme turbulent, ajoutant que le contexte familial était compliqué puisqu'il était en instance de séparation avec sa compagne. L'adolescent suivrait par ailleurs des cours de lutte et de MMA (Mixed martial arts, les arts martiaux mixtes, ndlr).
"Il suffit d'un élève qui pète un câble"
Une cellule psychologique a été mise en place ce mardi au lycée. Le rectorat de Paris a annoncé qu'il "condamnait la violence des faits et apporter son total soutien au professeur et à l'ensemble de l'équipe éducative".
"On est toujours estomaqués d'apprendre qu'on peut enseigner devant des élèves et se retrouver à se prendre des coups de poing dans la figure. Il suffit d'un élève qui pète un câble et la personne en face peut se retrouver dans une situation extrêmement violente", a réagi Jean-Pierre Giraud, président du Syndicat national des lycées et collèges (SNALC), au micro de BFMTV.