Le mardi 25 janvier 2022 à 16:19 - MAJ mardi 8 février 2022 à 18:08
Les condamnations liées aux rodéos urbains ont augmenté de 1400% depuis 2018 et pour la seule année 2021 il y a eu une hausse de près de 40% des condamnations, s'est félicitée la Chancellerie mardi.
"A ces incivilités du quotidien, nous répondons par une justice du quotidien. Les résultats sont au rendez-vous de nos espérances", a indiqué le garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti à l'occasion d'un déplacement à Besançon pour faire le bilan de la loi du 3 août 2018 sur les rodéos urbains qui a créé un délit spécifique puni d’un an de prison et 15 000 euros d'amende contre ce phénomène "qui exaspère au quotidien des milliers de Français".
En 2021, ce sont près de 1400 condamnations qui ont été prononcées pour des faits de rodéos motorisés, a indiqué la Chancellerie contactée par l'AFP. La loi permet aussi de saisir les engins, a mis en avant M. Dupond-Moretti.
"On n'est pas dans le bla-bla" affirme Éric Dupond-Moretti
Selon la Chancellerie il y a eu 127 dessaisissements au profit de l’Etat d’engins motorisés entre le 1er décembre 2020 et le 1er décembre 2021. A Besançon, le procureur de la République a signé deux conventions avec un lycée des métiers de l’automobile et un centre de formation pour apprentis qui prévoient d’attribuer à titre gratuit les véhicules saisis.
"On a dans nos locaux des tas de trésors issus de la délinquance que l'on peut utiliser de manière vertueuse", a commenté M. Dupond-Moretti. "On n'est pas dans le bla-bla, cela s'appelle la justice, et peut-être même, la justice de proximité", a-t-il ajouté.