Sainte-Foy-Lès-Lyon : L’enquête sur un contrôle de police mortel en 2015 réouverte après un non-lieu

Sainte-Foy-Lès-Lyon : L’enquête sur un contrôle de police mortel en 2015 réouverte après un non-lieu
Illustration (Mike Fouque/shutterstock)
Par Actu17
Le mercredi 16 octobre 2019 à 16:52

L’affaire, qui remonte au 3 septembre 2015 et qui avait débuté à Sainte-Foy-Lès-Lyon, connaît un nouveau rebondissement. Un policier avait neutralisé par balle un conducteur qui lui fonçait dessus. La justice avait prononcé un non-lieu en 2018.

La cour d'appel de Lyon (Rhône) a ordonné la réouverture de l'information judiciaire, vendredi, dans ce dossier pour lequel « l'état de légitime défense » avait été retenu pour le policier.

La chambre de l'instruction a demandé au magistrat l’organisation d’une reconstitution des faits, en présence d'un médecin légiste et d'un expert en balistique, relate Le Progrès.

Une reconstitution attendue par les deux parties

L’avocat de la famille de Medhi Bouhouta, tué d'une balle dans le front, juge que la reconstitution est « déterminante pour éclaircir les circonstances de l'intervention de police ».

Pour Maître Versini, l’avocat du policier, sa mise en oeuvre est « logique » et permettra aux policiers d’« expliquer le danger qu'ils ont ressenti lorsqu'une voiture a foncé dans leur direction ».

Deux coups de feu

Ce jour de septembre 2015, les policiers de Sainte-Foy-lès-Lyon avaient été appelés pour intervenir sur une rixe au couteau. C’est dans ce contexte qu’ils avaient été amenés à contrôler un véhicule avec trois individus à bord.

Son conducteur avait pris la fuite avant de se retrouver bloqué sur un parking. Il avait alors tenté de passer en force et avait foncé vers les fonctionnaires de police. L’un d’eux avait tiré deux coups de feu atteignant Medhi Bouhouta au front. Le policier avait affirmé s’être senti menacé, et déséquilibré par la voiture.

Poursuivi dans un premier temps pour « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner », le brigadier-chef à l’origine des tirs avait finalement bénéficié d’un non-lieu.