Le vendredi 11 février 2022 à 19:02 - MAJ dimanche 13 février 2022 à 15:25
Alors que plusieurs milliers de véhicules dans des "convois de la liberté" sont attendus à Paris, le président de la République Emmanuel Macron a appelé "au plus grand calme", dans une interview à Ouest France.
"Nous sommes tous collectivement fatigués par ce que nous vivons depuis deux ans. (...) Les revendications des uns et des autres sont toujours légitimes. Nous avons d’ailleurs toujours préservé le droit de manifester, le pluralisme démocratique, les débats parlementaires… durant cette période. Mais nous avons besoin de concorde, de beaucoup de bienveillance collective", a-t-il ajouté.
Des centaines de véhicules de particuliers se dirigent vers Paris ce vendredi et viennent de différentes villes de France comme Strasbourg, Lille, Nice ou Marseille. Ce sont plus de 3000 véhicules qui devraient arriver dans la capitale, dans les prochaines heures selon différentes estimations. Ces manifestants exigent le retrait du pass vaccinal et défendent aussi des revendications sur le pouvoir d'achat ou le coût de l'énergie.
Huit blindés de la gendarmerie
"Il faut être très ferme" en cas de tentatives de blocage, a prévenu le Premier ministre Jean Castex sur France 2. "La vaccination est une forme de respect des autres".
La préfecture de police de Paris a annoncé ce jeudi matin l'interdiction des "convois de la liberté", durant le week-end. Une interdiction confirmée ce vendredi par le tribunal administratif de Paris. Un important dispositif de forces de l'ordre va être mis en place à Paris et huit véhicules blindés de la gendarmerie (VBRG) ont été déployés selon nos informations. 7200 policiers et gendarmes seront mobilisés durant tout le week-end dans la capitale. Le périphérique parisien pourrait par ailleurs être fermé.
Un "dispositif spécifique" doit être mis en place "pour empêcher les blocages d'axes routiers, verbaliser et interpeller les contrevenants", qui encourent six mois de prison et 7500 euros d'amende, a indiqué la préfecture.
Les blindés de la gendarmerie en train de se mettre en place avant l’arrivée du « #convoisdelaliberte » à Paris, probablement en fin de journée. #ConvoiFrance2022 pic.twitter.com/2aIHbgy8AR
— Remy Buisine (@RemyBuisine) February 11, 2022
Certains manifestants souhaitent ensuite se rendre à Bruxelles (Belgique), où les autorités ont également interdit ce "convoi de la liberté".