Le mardi 28 novembre 2023 à 10:23
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé ce mardi sur France Inter son intention de dissoudre plusieurs groupuscules d'extrême droite. Cette déclaration intervient dans un contexte tendu après les événements survenus à Romans-sur-Isère ce week-end, une semaine après le meurtre du jeune Thomas à Crépol (Drôme).
"Je vais proposer la fin d’un groupe qui s’appelle la Division Martel. Rien que le nom évidemment nous fait peur", a déclaré Gérald Darmanin, faisant référence à un groupuscule de l'ultradroite parisienne impliqué dans la mobilisation de samedi dernier. Il a également mentionné l'intention de dissoudre "deux autres" groupes liés à l'extrême droite, sans révéler leurs noms en raison du processus contradictoire en cours.
«Personne ne va remplacer l’État»
Le ministre a exprimé sa préoccupation quant à l'escalade de la violence par l'extrême droite, citant les propos de Fabien Roussel, secrétaire du PCF : "L'extrême droite est en train de nous mener vers l'autoroute de la guerre civile en Europe et en France, et elle le fait pied au plancher". Selon Gérald Darmanin, "personne ne va remplacer l’État".
.@GDarmanin va proposer la dissolution de trois groupes, dont le groupuscule d’extrême droite "Division Martel". Il précise que 13 attentats d’ultradroite ont été déjoués depuis 2017. "1.300 personnes sont fichées S pour ultradroite", ajoute le ministre. #le710inter pic.twitter.com/NB0XOoS3NL
— France Inter (@franceinter) November 28, 2023
Rappelant son bilan, Gérald Darmanin a indiqué : "Sur la quarantaine de dissolutions que j'ai proposées depuis que je suis ministre de l'Intérieur, deux ont été retoquées par le Conseil d'État. Et je constate que tous les groupuscules d'ultradroite ont été dissous lorsque je les ai proposées au président de la République".
«1300 personnes sont fichées S en France pour ultradroite»
Le ministre a également souligné la menace constante posée par l'extrême droite, révélant que "13 attentats d'ultradroite ont été déjoués depuis 2017". Bien que reconnaissant la différence de proportion par rapport aux attentats islamistes, il a jugé ce nombre "très important" et a précisé que "1300 personnes sont fichées S en France pour ultradroite".
Olivier Véran, porte-parole du gouvernement, a renforcé ce message sur franceinfo, insistant sur le fait que les groupes d'ultradroite "n'ont pas leur place dans la République" et appelant à une condamnation ferme de ces violences.
#RomansSurIsere : "Je ne laisserai aucune milice qu’elle soit d’extrême droite ou d’un autre courant radical faire la loi à la place des procureurs et des policiers", affirme le ministre de l’Intérieur @GDarmanin. pic.twitter.com/oVONeSDZ8c
— France Inter (@franceinter) November 28, 2023
En conclusion, Gérald Darmanin a affirmé qu'il ne "laissera aucune milice, d'extrême droite ou de n'importe quel courant radical, faire la loi à la place des procureurs de la République et des policiers et gendarmes".