La vente d'armes blanches aux mineurs va être interdite «tout de suite», annonce François Bayrou

Après le meurtre d'une surveillante à Nogent (Haute-Marne) ce mardi, François Bayrou a annoncé l'interdiction immédiate de la vente d'armes blanches aux mineurs. Le Premier ministre prévoit d'élargir la liste des armes concernées et de renforcer les contrôles lors des achats en ligne.
La vente d'armes blanches aux mineurs va être interdite «tout de suite», annonce François Bayrou
François Bayrou à Paris, le 26 février 2025. (Antonin Albert / Shutterstock)
Par Actu17
Le mardi 10 juin 2025 à 21:02

Quelques heures après qu'un élève de 14 ans a poignardé à mort une surveillante au collège Françoise-Dolto de Nogent (Haute-Marne) ce mardi 10 juin, le Premier ministre François Bayrou s’est exprimé au journal télévisé de 20 heures sur TF1.

Le chef du gouvernement a annoncé l’interdiction "tout de suite" de la vente d’armes blanches aux mineurs : "C’est encore possible en 2025, notamment de l’acheter sur internet, nous allons y mettre un terme". Il a précisé les modalités de cette interdiction : "Nous allons élargir la liste des armes, pour l’instant il n’y a que les poignards, nous allons interdire tout couteau qui peut devenir une arme". Un dispositif de contrôle de l’âge sera également mis en place, y compris pour les ventes en ligne : "Il faudra qu’un adulte signe la réception du colis".

Interrogé par France 2 au même moment, le président de la République, Emmanuel Macron, a estimé qu'il n'est "pas possible qu'un adolescent ait une arme blanche dans la rue ou à l'école : c'est la responsabilité des parents et des vendeurs". Le chef de l'État a déclaré vouloir "durcir les règles". "Un jeune de quinze ans ne pourra plus acheter un couteau sur Internet", a-t-il assuré.

«Des portiques avaient été mis en place dans certaines régions françaises»

Le Premier ministre a également défendu l’expérimentation de portiques de détection à l’entrée des établissements scolaires : "Des portiques avaient été mis en place dans certaines régions françaises. Ils n’ont pas été maintenus partout. Mais je suis persuadé que nous ne pouvons pas rester simplement dans l’observation des accidents qui se multiplient". Il a ajouté que "le gouvernement a lui aussi l’intention d’aller dans le sens de l’expérimentation de portiques à l’entrée des établissements scolaires. (...) Je suis favorable dans les établissements dans lesquels il y a des désordres".

François Bayrou a qualifié ce meurtre de "dérive de la société" et a souligné l’importance d’agir rapidement. Il a rappelé qu’une circulaire publiée le 27 mars avait permis de réaliser 6200 contrôles à l’entrée des établissements scolaires, conduisant à la saisie de "près de 200 couteaux" et à la tenue de "567 conseils de discipline [...] pour lutter contre ce fléau".