Le jeudi 25 janvier 2024 à 14:38
Un policier affecté au commissariat de Blois (Loir-et-Cher) avait été suspendu en décembre 2022, quelques jours après avoir refusé de prendre la plainte d'une femme de 24 ans, qui avait été peu après violemment agressée par son ex-compagnon et qui était restée hospitalisée plusieurs mois avec un pronostic vital engagé. Ce fonctionnaire a été mis à la retraite d'office, comme rapporté par RTL ce jeudi.
Une décision prise par le directeur général de la police nationale (DGPN), Frédéric Veaux, qui aura un impact limité pour ce major de police de 55 ans. En effet, l'ouverture des droits à la retraite est passée à 54 ans avec la dernière réforme des retraites, contre 52 ans auparavant.
L'agresseur présumé était déjà connu de la justice
Le 13 décembre 2022, "vers 17h00, la victime s'était présentée à l'accueil du commissariat de police de Blois et (...) avait été invitée à se représenter le lendemain", avait indiqué la procureure de la République, Charlotte Beluet, quelques jours après le drame. Selon les auditions de l'entourage, la relation entre la victime et son ancien compagnon avait débuté en août avant que la jeune femme ne décide d'y mettre fin début décembre, "ayant fait part (...) de violence, de menace et de harcèlement, faits pour lesquels elle avait préparé un dossier afin de déposer plainte". "Elle avait notamment changé de téléphone (...) pour mettre fin aux agissements de son ancien compagnon et elle avait récemment subi un avortement", avait souligné la magistrate.
Le suspect et ex-compagnon de la victime, âgé de 27 ans, "connu de la justice (...) pour des faits de violences", avait été interpellé à Plaisir (Yvelines) 48 heures après cette tentative de meurtre. Il a été mis en examen et écroué au terme de sa garde à vue.