Tarbes : Deux policiers de la BAC menacés de mort nommément par SMS

Deux policiers de la brigade anticriminalité (BAC) nuit de Tarbes (Hautes-Pyrénées) ont reçu des menaces de mort sur leur téléphone portable professionnel. Le ou les auteurs ont également donné des éléments sur la vie personnelle des fonctionnaires.
Tarbes : Deux policiers de la BAC menacés de mort nommément par SMS
Illustration. (Adobe Stock)
Par Actu17
Le lundi 8 novembre 2021 à 12:32

Des insultes et des menaces de mort par SMS. C'est ce que deux policiers de la BAC nuit de Tarbes ont reçu sur leur téléphone professionnel, vendredi soir vers 21h30 alors qu'ils prenaient leur service selon nos informations, confirmant celles de La Dépêche.

"Les deux policiers ont été appelés par leur nom et prénom dans cette vingtaine de SMS", précise une source proche de l'enquête. Après avoir invité les forces de l'ordre à se rendre dans un quartier de la ville pour en découdre, le ou les auteurs de ces messages ont proféré des menaces de mort aux policiers de la BAC. "Je vais te péter avec une grenade", "Tu vas manger un feu d'artifice dans ta tête", ont notamment reçu les agents. "Des messages de menaces visent aussi un membre de la famille d'un des deux policiers", précise cette même source. "Le ou les auteurs ont également envoyé le modèle de la voiture personnelle d'un des agents, et la ville où habiterait le second".

"Un réel sentiment d'impunité de la part des voyous"

Les policiers ont déposé plainte et une enquête a été ouverte. "C'est très dur pour eux et pour leurs familles", expose Pierre Pailhon, délégué du syndicat Alliance Police Nationale des Hautes-Pyrénées, à France Bleu. Selon lui, cela "dénote, comme d'habitude, ce que l'on voit à l'échelle nationale : un réel sentiment d'impunité de la part des voyous qui n'ont plus peur de la police, ni de la justice".

Les faits surviennent alors que de nombreux tags de menaces de mort visant les forces de l'ordre ont été découverts dans plusieurs villes de France, notamment à Savigny-le-Temple (Seine-et-Marne) où des inscriptions proposaient des "primes" pour décapiter ou violer un policier. A Longvic près de Dijon (Côte-d'Or), des menaces de mort visant la compagne d'un policier municipal ont aussi été retrouvées dans un hall d'immeuble, comme nous l'avons révélé.