Le mardi 14 avril 2020 à 13:04
Malgré les déclarations des autorités ukrainiennes qui se veulent rassurantes, Greenpeace estime que l'immense incendie n’est pas maîtrisé et se rapproche dangereusement du réacteur placé sous sarcophage.
Le ciel de la centrale nucléaire de Tchernobyl (Ukraine) est assombri par d'épaisses fumées dégagées par un feu de forêt gigantesque. L'incendie aurait déjà atteint la ville abandonnée de Pripiat et se rapproche de l'arche de Tchernobyl qui recouvre le réacteur nucléaire qui avait explosé en avril 1986.
Le sinistre a été déclenché le 4 avril dernier par un habitant de 27 ans qui a mis le feu à de l'herbe « pour s'amuser », selon la police ukrainienne. Ce lundi, plus de 400 pompiers combattaient toujours les flammes autour la zone d'exclusion.
Les autorités tentent de rassurer
Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, un haut responsable des services d’urgence ukrainiens, Volodymyr Demtchouk a assuré que : « La centrale nucléaire de Tchernobyl, les lieux de stockage de déchets radioactifs et les autres infrastructures cruciales de la zone d’exclusion ne sont pas menacés ».
La mission actuelle des pompiers est de localiser les zones d’incendies et d'empêcher leur propagation, a-t-il ajouté. Des hélicoptères bombardiers d’eau ont notamment été mobilisés pour lutter contre les flammes entretenues par des vents violents.
Greenpeace est plus alarmiste
Contrastant avec les déclarations officielles des autorités ukrainiennes, l'ONG Greenpeace se veut plus alarmiste sur la situation. Pour l'organisation, il s'agit du pire incendie jamais observé dans la zone d'exclusion de Tchernobyl. Cette zone forme un rayon de 30 kilomètres autour de l'ancienne centrale nucléaire.
Il s’agit du pire incendie jamais observé dans la zone d’exclusion de #Tchernobyl, qui forme un rayon de 30 km autour de l’ancienne centrale. Le feu n’est qu’à environ 1,5 km de l’arche recouvrant le réacteur ayant explosé en avril 1986. #Greenpeacehttps://t.co/VL1mkwxPp4
— Greenpeace France (@greenpeacefr) April 14, 2020
Greenpeace affirme que le feu ne se trouve désormais qu'à « environ 1,5 kilomètre » de l'arche recouvrant le réacteur détruit accidentellement en 1986.
Un incendie « imprévisible »
L'incendie est qualifié de « gigantesque » et « imprévisible » par Sergiy Zibtsev, directeur du Centre régional de suivi des incendies en Europe de l'Est, basé à Kiev et en lien avec un programme des Nations Unies, rapporte BFMTV.
Les incendies peuvent remettre en suspension dans l’atmosphère du césium 137 accumulé dans la biomasse, a indiqué l'association Criirad qui publie régulièrement des informations sur l'évolution du sinistre.
#CRIIRAD #Incendies dans les zones contaminées
Toujours aucune inquiétude pour la France
mais la situation devient critique autour de #Tchernobyl
Communiqué du 14 avril 2020 : https://t.co/eJ6NSIbEvV pic.twitter.com/Jh74SWce2z— CRIIRAD (@CRIIRAD) April 14, 2020