Le mercredi 8 décembre 2021 à 16:58
C'est sans aucun doute un projet d'attentat sanglant qui a été déjoué il y a quelques jours par les hommes de la DGSI. Deux hommes de 23 ans ont été interpellés lundi 29 novembre à Meaux (Seine-et-Marne) et au Pecq (Yvelines) dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte par le parquet national antiterroriste (PNAT) quelques jours plus tôt indique une source judiciaire, confirmant une information du Parisien. Ils ont été mis en examen 96 heures plus tard pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle » et placés en détention provisoire.
Les enquêteurs ont appris que les deux suspects tenaient des propos inquiétants, et évoquaient une attaque sanglante d'ici Noël sur fond d'islam radical. Ces derniers sont entrés en contact récemment sur internet et se sont rencontrés au moins une fois. L'un des deux hommes était déjà connu des services de renseignement pour sa radicalisation. Ils ont été rapidement placés en garde à vue.
Attaquer des "mécréants"
Le premier homme est passé aux aveux. Il a déclaré que le duo souhaitait semer la mort durant la période des fêtes, en utilisant des couteaux pour attaquer des "mécréants" au hasard, dans la rue. Des centres commerciaux, des universités et des rues bondées ont été évoquées. Les deux complices voulaient ensuite mourir en martyr lors de l'intervention de la police. Ils se revendiquerait du groupe terroriste État islamique (EI).
Le second suspect a nié les faits. Du matériel informatique et des téléphones ont été saisis lors de la perquisition de son domicile. L'exploitation de ces équipements a montré que le jeune homme avait consulté des contenus djihadistes et des vidéos violentes de l'EI.
Une jeune femme mise en examen à Béziers en avril
Il s'agirait du quatrième projet d'attentat terroriste djihadiste déjoué depuis le début de l'année. En avril dernier, une jeune femme de 18 ans a été interpellée à Béziers (Hérault). Du matériel pouvant entrer dans la conception d'explosifs de type TATP a été saisi à son domicile. Déférée, elle a été mise en examen pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle » et « détention de produits incendiaires ou explosifs » en relation avec une entreprise terroriste, avant d'être incarcérée.