Le vendredi 21 août 2020 à 13:23 - MAJ vendredi 21 août 2020 à 13:51
L'enquête sur la disparition d'Estelle Mouzin avance une nouvelle fois par l'intermédiaire de Monique Olivier, l'ancienne femme du tueur en série Michel Fourniret.
Cette dernière a affirmé au juge d'instruction lors de ses auditions cette semaine, que son ex-mari avait emmené la petite fille dans la maison de sa sœur à Ville-sur-Lumes, dans les Ardennes, où il l'a ensuite violée et étranglée, détaille BFMTV. Toujours selon son récit, "l'ogre des Ardennes" a quitté leur domicile de Sainte-Custine en Belgique, le matin de la disparition d'Estelle Mouzin.
Monique Olivier qui doit de nouveau être entendue ce vendredi après-midi, a été mise en examen pour "complicité". Elle était jusqu'ici placée sous le statut de témoin assisté. "On connaît désormais ce qu'il s'est passé pour Estelle Mouzin et qui l'a tuée", a réagi l'avocat de Monique Olivier, Me Richerd Delgenes.
Affaire Estelle Mouzin: "Monique Olivier a déclaré que Michel Fourniret (...) avait séquestré, violé et étranglé" la jeune fille, déclare son avocat pic.twitter.com/PPFjGY1H2V
— BFMTV (@BFMTV) August 21, 2020
Elle avait démenti l'alibi de son ex-mari
En novembre dernier, la femme de 71 ans avait révélé que l'alibi donné par Michel Fourniret était faux. Cette dernière avait expliqué avoir appelé son fils à la demande de son mari, ce 9 janvier 2003, jour où Estelle Mouzin, 9 ans, a disparu. Le mis en cause avait affirmé qu’il avait lui-même passé cet appel et qu’il se trouvait donc à Sart-Curstinne (Belgique), et non en Seine-et-Marne le jour de la disparition.
"L'ogre des Ardennes" avait reconnu sa responsabilité dans ce dossier, en mars dernier.
Des fouilles en juin n'ont rien donné
Des fouilles avaient été réalisées dans une ancienne maison du mis en cause dans les Ardennes au moins de juin, en vain. Aucun nouvel élément n'avait été découvert. La justice et la famille de la fillette attendent toujours de savoir où se trouve le corps de cette dernière.
Michel Fourniret a été condamné en 2008 pour les meurtres de sept jeunes femmes ou adolescentes entre 1987 et 2001, à la perpétuité incompressible, avant d'être à nouveau condamné en 2018 pour un assassinat crapuleux. L'homme est également mis en examen pour les disparitions et la mort de Marie-Angèle Domece et Joanna Parrish, qu'il a avoué devant la juge Sabine Khéris.