Le lundi 6 mai 2019 à 21:27
L'enquête sur la disparition de Sophie Le Tan, 20 ans, se poursuit. Les policiers ont obtenu de nouveau éléments mettant en cause le principal suspect, mis en examen pour "assassinat, enlèvement et séquestration" et placé en détention provisoire le 17 septembre dernier, dix jours après la disparition de la jeune étudiante.
Les enquêteurs avaient déjà appris il y a plusieurs semaines que l'ADN de Sophie Le Tan avait été retrouvé sous forme de sang, sur le manche d'une scie se trouvant dans la cave du suspect.
Du sang de la victime sur des chaussures et une veste
D'autres examens ont permis de découvrir que le sang de la victime a été retrouvé également sur une paire de chaussures saisie dans le logement de Jean-Marc Reiser, à Schiltigheim (Bas-Rhin) et ce, à 9 endroits différents sur la chaussure droite, et à 3 autres endroits sur la chaussure gauche détaille Le Parisien.
Une seconde expertise a permis de découvrir la présence d'une trace ADN de la jeune femme disparue, sur le revêtement de sol de l’appartement, du linoléum. Autre résultat : le même ADN a été relevé sur une veste kaki saisie chez le mis en cause, au niveau des poignets du vêtement.
Une quatrième expertise a par ailleurs confirmé que l'ADN retrouvé sur la scie est bien celui de Sophie Le Tan.
Le suspect explique qu'il a soigné la jeune femme
Jean-Marc Reiser nie les faits depuis son interpellation et a indiqué qu’il avait soigné Sophie Le Tan étant donné que cette dernière s’était blessée sérieusement à la main. Il a expliqué que la jeune étudiante était bien montée chez lui, qu’il l’avait soignée et qu’elle était ensuite repartie. Une version qui n'a pas convaincu les juges et qui continue à s'effriter au fur et à mesure des expertises réalisées par les policiers.
L'homme va devoir s'expliquer sur ces nouvelles découvertes lors d'une prochaine audition, alors qu'il aurait été décontenancé lors de son précédent face à face avec la juge qui lui avait présenté l'expertise partielle du manche de la scie. Jean-Marc Reiser avait une nouvelle fois avancé l'explication de la blessure de la jeune femme.
Pour l'heure, Sophie Le Tan n'a pas été retrouvée.
Une fausse annonce immobilière
Les enquêteurs soupçonnent Jean-Marc Reiser d’avoir passé une fausse annonce immobilière pour attirer sa proie chez lui. Sophie Le Tan s’est présentée seule au rendez-vous, contrairement aux deux autres femmes qui étaient venues les jours précédents, accompagnées, et qui n’avaient trouvé personne.
Les enquêteurs ont rapidement fait le lien avec Jean-Marc Reiser puisque le numéro de téléphone sur l’annonce, venant d’une ligne prépayée, les a mené au suspect après l'identification du numéro.
Déjà condamné pour plusieurs viols
Jean-Marc Reiser est déjà bien connu de la justice. Le suspect a déjà été condamné à plusieurs reprises dans le passé, notamment pour le viol d’une auto-stoppeuse allemande en 1995, mais également des viols sur sa maîtresse en 1996.
Il avait écopé d’une peine de 15 ans de réclusion par la cour d’assises d’appel du Bas-Rhin en 2002.