Le mardi 1 juin 2021 à 17:12
Une pluie de coups. Alain Massaad, gérant du "Eat Burger" et son frère Patrick, ont été victimes d'une agression particulièrement violente ce samedi soir vers 22h30, alors qu'ils avaient terminé leur service. Âgés de 46 et 49 ans, ils ont aperçu deux individus qui étaient en train de dégrader la terrasse de leur établissement situé dans la rue de Noyon. Les deux inconnus venaient de faire la même chose sur une terrasse voisine.
Les deux frères ont décidé d'intervenir et de les repousser. Ils ont exhibé une bombe de gaz lacrymogène, pensant que cela suffirait à les faire fuir. Mais ça n'a pas été le cas. Les deux restaurateurs ont été violemment passé à tabac.
"Heureusement que la police est intervenue"
"Je suis donc sorti aider mon frère. Je donnais des coups à droite et à gauche, mais les coups pleuvaient de l’autre côté, on n'a pas eu le temps d'esquiver", se souvient Alain Massaad, interrogé par France Bleu. "Heureusement que la police est intervenue, sinon je ne serai peut-être plus là pour vous en parler", ajoute-t-il, expliquant que leurs agresseurs avaient "une force incroyable".
En situation irrégulière en France
Les policiers ont interpellé les deux agresseurs présumés peu après, vers 23 heures. Ils ont été placés en garde à vue. Selon nos informations, ces derniers sont des ressortissants guinéens en situation irrégulière sur le territoire français. Âgés de 19 et 24 ans, ils sont déjà connus des services de police. Les deux suspects seront jugés ce mercredi au tribunal correctionnel d'Amiens, dans le cadre d'une comparution immédiate. Ils ont été placés en détention provisoire en l'attente.
Amiens : un des restaurateurs tabassés près de la gare toujours hospitaliséhttps://t.co/eT5iGlmnKE
— France Bleu Picardie (@fbleupicardie) May 31, 2021
Quant aux deux victimes, elles sont sérieusement blessées. Elles se sont vu attribuer pas moins de 30 jours d'Incapacité totale de travail (ITT) provisoire. Alain Massaad souffre d'une fracture à une épaule et de nombreux hématomes. Son frère, qui était toujours hospitalisé ce lundi, a un poignet cassé notamment. Ils ne sont plus en mesure de travailler et leur restaurant pourrait rester fermé durant un mois. "C’est l’aspect gratuit qui nous interpelle. On se demande « pourquoi », « pourquoi nous » ?", poursuit Alain.