Assa Traoré dépose deux plaintes contre le préfet de police de Paris Didier Lallement

La sœur d’Adama Traoré, Assa Traoré, a déposé deux plaintes ce jeudi contre le préfet de police de Paris, Didier Lallement, pour dénonciation calomnieuse et faux en écriture publique.
Assa Traoré dépose deux plaintes contre le préfet de police de Paris Didier Lallement
Assa Traoré à Paris, le 13 juin 2020. (photo Pascal Bonniere/PhotoPQR/Maxppp)
Par Actu17
Le jeudi 18 juin 2020 à 18:48

Assa Traoré a déposé deux plaintes contre le préfet de police de Paris Didier Lallement ce jeudi concernant des faits qui se sont produits lors de la manifestation du comité "La vérité pour Adama" à Paris, place de la République, ce samedi.

Les dépositions visent des faits de "dénonciation calomnieuse" et "faux en écriture publique" explique franceinfo. Le comité reproche en effet à Didier Lallement d'avoir affirmé dans un tweet, que les manifestants présents à Paris scandaient "sales juifs", sans faire la moindre distinction.

"Didier Lallement ne pouvait pourtant ignorer que les termes ‘sales juifs‘ n’avaient pas été scandés par les manifestants le 13 juin 2020 place de la République mais qu’un seul homme semblait avoir tenu de tels propos", est-il mentionné dans la plainte.

Une vidéo où on entend un homme crier des propos antisémites

Dans une vidéo amateur diffusée par Valeurs Actuelles sur Twitter, on entend quelqu'un qui crie "sales juifs", semble-t-il en direction des militants du groupuscule d'extrême droite Génération identitaire, qui venaient de dérouler une grande banderole sur laquelle il était indiqué : "Justice pour les victimes du racisme anti-blanc. White lives matter".

Environ une heure après la diffusion de cette vidéo, la préfecture de police a tweeté sur ce sujet, indiquant : « "Sales juifs" scandé par les manifestants. Le préfet de Police signale ces propos antisémites à la justice ».

Le comité estime que la préfecture a fait volontairement un amalgame avec tous les manifestants présents, alors qu'aucune autre expression antisémite n'avait été relevée.

"Il est du devoir de chaque fonctionnaire de signaler toute infraction dont il a connaissance. Les injures à caractère raciste et antisémite en font partie", a réagi la préfecture de police.