Attentat de Conflans : le père de famille qui avait diffusé une vidéo pour critiquer Samuel Paty reste en prison

Le père de famille à l'origine de la première vidéo dans laquelle il critiquait Samuel Paty reste derrière les barreaux, en détention provisoire.
Attentat de Conflans : le père de famille qui avait diffusé une vidéo pour critiquer Samuel Paty reste en prison
Brahim C. s'était plaint de Samuel Paty dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux. (capture écran)
Par Actu17
Le vendredi 23 octobre 2020 à 16:53

Sept personnes ont été mises en examen pour "complicité d'assassinat terroriste" dans l'enquête sur l'attentat de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines). Parmi elles, Brahim C., le père d'une élève du collège du Bois d'Aulne dans lequel travaillait Samuel Paty, le professeur d'histoire-géographie qui a été assassiné lors de l'attentat commis vendredi dernier par un terroriste de 18 ans.

Le père de famille qui avait diffusé une vidéo dans laquelle il critiquait et se plaignait de l'enseignant, reste en détention provisoire a statué le juge des libertés et de la détention (JLD) selon BFMTV.

Deux collégiens remis en liberté

Au total, sept personnes ont été mises en examen dans ce dossier, dont deux collégiens de 14 et 15 ans. Ces derniers sont accusés d'avoir désigné Samuel Paty au terroriste, Abdoullakh Anzorov, devant le collège, en échange d'argent. Les deux adolescents ont été remis en liberté sous contrôle judiciaire.

Les cinq autres personnes, dont Brahim C. et le prédicateur Abdelhakim Séfroui, ont été mises en examen. Les trois autres mis en cause sont des amis du tueur. L'un est âgé de 19 ans, les deux autres de 18 ans. Ils ont tous les cinq été placés en détention provisoire. Brahim C. est également accusé d'avoir échangé avec le terroriste quelques jours avant l'attentat.

Le procureur de la République antiterroriste Jean-François Ricard a indiqué lors de sa conférence de presse ce mercredi, que la polémique sur les réseaux sociaux reposait « sur des faits factuellement inexacts ». De son côté, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a indiqué qu'une "fatwa" avait "manifestement" été lancée contre Samuel Paty.