Attentat raté de Villejuif : Sid Ahmed Ghlam condamné à la perpétuité avec une peine de sûreté de 22 ans

L'accusé de 29 ans a été reconnu coupable d'avoir tué Aurélie Châtelain le 19 avril 2015.
Attentat raté de Villejuif : Sid Ahmed Ghlam condamné à la perpétuité avec une peine de sûreté de 22 ans
Sid Ahmed Ghlam le 20 mars 2016, lors de la reconstitution de l'attentat raté de Villejuif. (photo Frédéric Dugit/PhotoPQR/Le Parisien)
Par Actu17
Le jeudi 5 novembre 2020 à 18:20 - MAJ vendredi 6 novembre 2020 à 17:20

Sid Ahmed Ghlam comparaissait devant la cour d'assises spéciale de Paris pour un attentat raté contre une église de Villejuif (Val-de-Marne) ainsi que pour l'assassinat d'Aurélie Châtelain. Il a été condamné ce jeudi à la réclusion criminelle à perpétuité, avec une peine de sûreté de 22 ans, ainsi que d'une interdiction définitive de séjour sur le territoire français.

L'étudiant algérien n'a pas reconnu les faits qui lui sont reprochés, exprimant simplement des regrets ce jeudi pour la première fois depuis le début du procès qui a duré près d'un mois précise Le Parisien. Sid Ahmed Ghlam a confirmé le projet d'attentat visant une église de Villejuif au nom du groupe terroriste État islamique (EI), mais l'accusé a expliqué qu'il s'agissait en fait de "faire peur" aux paroissiens.

Le jeune homme de 29 ans a indiqué qu'il avait renoncé à ce projet après la mort d'Aurélie Châtelain. Il a pour autant nié le meurtre - qu'il aurait commis pour dérober la voiture de la jeune femme de 32 ans - et a déclaré qu'un complice se trouvait avec lui. Les enquêteurs n'ont jamais trouvé le moindre élément montrant la présence de cet individu. En outre, des traces ADN et du sang de l'accusé ont été découvertes dans la voiture d'Aurélie Châtelain, ainsi que sur l'arme du crime qu'il détenait, un pistolet.

Un arsenal avait été saisi

Par ailleurs, il a reconnu qu'il s'était tiré une balle dans la jambe volontairement, pour échapper "aux représailles" de ses commanditaires en Syrie. Sid Ahmed Ghlam avait été retrouvé, dans la matinée, allongé en pleine rue dans le XIIIe arrondissement de Paris, près du foyer étudiant où il vivait. Dans son logement et dans le véhicule qu'il a utilisé, de nombreuses armes avaient été découvertes, notamment des fusils d'assauts et des munitions, ainsi que de la propagande djihadiste.