
La cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) a rendu un arrêt ce jeudi qui condamne la France pour le « traitement dégradant » subi par un jeune Afghan de 12 ans, qui a vécu plusieurs mois dans « la jungle » de Calais.
Pour la CEDH, le jeune mineur a « vécu durant plusieurs mois dans le bidonville de la lande de Calais, dans un environnement totalement inadapté à sa condition d’enfant et dans une précarité inacceptable au regard de son jeune âge ».
La cour européenne des droits de l’Homme a estimé également que les autorités françaises s’étaient rendues coupables de « défaut de prise en charge » d’un « mineur non accompagné étranger avant et après le démantèlement des camps de fortune installés dans la zone sud de la lande de Calais » précise 20 minutes.
Par ailleurs, il est reproché aux autorités françaises de ne pas avoir « fait tout ce que l’on pouvait raisonnablement attendre d’elles pour répondre à l’obligation de prise en charge ».
15.000 euros à verser au plaignant
« Par la carence des autorités françaises, le requérant s’est trouvé dans une situation constitutive d’un traitement dégradant » explique aussi la CEDH. Le jeune afghan « a vécu durant six mois dans un environnement manifestement inadapté à sa condition d’enfant, caractérisé par l’insalubrité, la précarité et l’insécurité ».
La France devra par conséquent verser la somme de 15.000 euros au plaignant, en raison du « dommage moral » infligé.
Jusqu’à 10.000 migrants ont vécu dans le bidonville de la « Jungle » à Calais, jusqu’à son démantèlement en 2016.