
La chanteuse Camélia Jordana a notamment affirmé que « des hommes et des femmes », « se font massacrer quotidiennement (…) pour nulle autre raison que leur couleur de peau » par la police.
Le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner s’est exprimé au sujet des propos de la chanteuse Camélia Jordana ce lundi et a annoncé qu’il ne saisirait pas la justice.
Cette dernière a notamment accusé les policiers de « massacrer » des hommes et des femmes « pour nulle autre raison que leur couleur de peau », sur le plateau de l’émission « On n’est pas couché » sur France 2. « Il y a des milliers de personnes qui ne se sentent pas en sécurité face à un flic et j’en fais partie », a ajouté l’artiste de 27 ans.
« Il y a des milliers de personnes qui ne se sentent pas en sécurité face à un flic et j’en fais partie » @Camelia_Jordana #ONPC pic.twitter.com/RrA91Y6Km8
— On n’est pas couché (@ONPCofficiel) May 23, 2020
« J’ai souhaité dénoncer ces propos »
« Je suis très attaché au débat public […] donc je n’entends pas poursuivre ces propos. Par contre, la liberté du débat public ne permet pas de dire tout et n’importe quoi » a expliqué le ministre de l’Intérieur lors d’une conférence de presse au sujet des rodéos sauvages.
« Ce qui a été affirmé est faux et injuste. J’ai souhaité dénoncer ces propos. Il n’est pas question de laisser salir l’honneur de la République », a-t-il poursuivi.
Pour Christophe Castaner, les propos tenus par Camélia Jordana sur les violences policières sont « faux et injustes » pic.twitter.com/WxdWzo8aLB
— BFMTV (@BFMTV) May 25, 2020
Plus tard, dans la nuit de dimanche à lundi sur Twitter, Camélia Jordana a écrit qu’elle ne s’exprimerait pas « dans les médias suite aux nombreuses sollicitations en réaction aux propos de Christophe Castaner ». « Je serai en revanche honorée de débattre en direct avec lui sur le plateau de son choix », a précisé la jeune femme.
Le syndicat Alliance Police Nationale a de son côté annoncé dès dimanche avoir saisi le procureur de la République, évoquant des « propos scandaleux et inqualifiables ».
Dans un communiqué, SOS Racisme a « apporté son soutien […] à l’analyse » de l’artiste de 27 ans. « Nous regrettons que le ministre de l’Intérieur, en s’agrippant à l’emploi du terme massacrer, ait cru utile de condamner les propos de Camélia Jordana », a écrit l’association.