Drôme : Un suspect identifié 19 ans après un meurtre grâce à une trace ADN sur un mégot de cigarette

Une enquête criminelle ouverte il y a 19 ans devrait bientôt connaître son épilogue, grâce à des relevés de traces ADN. Un suspect a été mis en examen.
Drôme : Un suspect identifié 19 ans après un meurtre grâce à une trace ADN sur un mégot de cigarette
Illustration (Pixabay)
Par Actu17
Le dimanche 7 juin 2020 à 13:14

Un homme âgé d'une cinquantaine d'années a été mis en examen, ce vendredi à Valence (Drôme), dans le cadre d'une information judiciaire ouverte pour un meurtre commis en 2001, rapporte Le Dauphiné.

Pas moins de 19 ans ont été nécessaires pour identifier le suspect numéro un du meurtre de Chantal de Chillou de Saint-Albert.

Le corps de cette femme, âgée 55 ans et originaire d'Allauch, près de Marseille dans les Bouches-du-Rhône, avait été retrouvé le 2 août 2001. Il gisait sur un chemin en bordure de l'Isère à Chatuzange-le-Goubet, en partie calciné et dénudé.

Des enquêteurs spécialisés dans les affaires non élucidées

À cette époque, les enquêteurs avaient conclu à un meurtre. Malheureusement, après 9 ans de procédure et d'investigations, l'enquête avait cessé en 2010 et l'information judiciaire s'était terminée par un non-lieu.

Les choses ont basculé en 2019, à l'initiative du Plateau d'investigation cold case (PICC) du pôle judiciaire de la gendarmerie nationale à Pontoise (Val-d'Oise) qui a repris les investigations. Cette unité, spécialisée dans les affaires non élucidées, a décidé de faire pratiquer des techniques modernes d'identification criminelle sur les anciens scellés.

Le procureur de la République de Valence a rouvert l'enquête pour « assassinat » au mois d'octobre 2019. La Section de recherches de Grenoble et le PICC ont été chargés des investigations. De l'ADN a ainsi été prélevé sur un mégot de cigarette, saisi à l'époque sur la scène de crime, et sur le T-shirt de la victime.

Le suspect reconnaît en partie les faits

L'ADN récupéré a été comparé aux enregistrements du Fichier national des empreintes génétiques (FNAEG) et le résultat s'est avéré des plus intéressants. Les gendarmes ont découvert que cet ADN correspondait à celui d’un homme très défavorablement connu de la justice.

Ils ont interpellé le suspect mercredi dernier en région parisienne, et l'ont placé en garde à vue. Le suspect, âgé de 36 ans au moment du meurtre, a reconnu en partie les faits qui lui sont reprochés

Aux enquêteurs, il aurait confié avoir eu une relation avec la victime le jour du drame, précisant l’avoir prise en charge dans sa voiture. Il n’aurait toutefois pas reconnu le crime.

Déféré devant la justice ce vendredi, il a été mis en examen par un juge d'instruction de Valence pour « meurtre précédé, accompagné ou suivi d'un autre crime » et placé en détention provisoire.