Le mercredi 1 avril 2020 à 18:40 - MAJ mercredi 1 avril 2020 à 19:15
"Nous devons rester chez nous avec un certain nombre d’exceptions mais qui restent des exceptions. Il n’y a pas de précédent de confinement. On n’a jamais déconfiné autant de gens", a expliqué Édouard Philippe.
"Le seul précédent qui existe, mis en application en Chine dans la région du Hubei, n’est pas totalement reproductible chez nous car cela ne s’appliquait pas à la Chine entière. Le déconfinement va dépendre d’éléments dont nous ne disposons pas entièrement" actuellement, a-t-il poursuivi.
"Il est probable que nous ne nous acheminons pas vers un déconfinement qui serait général et absolu, une fois, partout et pour tout le monde", déclare @EPhilippePM, qui évoque une "stratégie nationale"#DirectAN #COVIDー19 pic.twitter.com/6LNo8DqKKs
— LCP (@LCP) April 1, 2020
"Il reste probable que nous ne nous dirigeons pas vers un déconfinement général"
"Nous avons décidé du confinement selon une stratégique qui consiste à limiter le nombre de cas sévères pour qu’ils ne dépassent pas le nombre de places d’accueil disponibles dans les services de réanimation. Cela reste un indicateur décisif pour le déconfinement.", a détaillé le chef du gouvernement.
"Il reste probable que nous ne nous dirigeons pas vers un déconfinement général, partout et pour tout le monde. Plusieurs équipes travaillent sur la faisabilité d’un déconfinement régionalisé ou sujet à une politique de test, et laquelle, un déconfinement en fonction de la classe d’âge aussi", a-t-il ajouté.
Plusieurs scénarios sont à l'étude a admis Édouard Philippe. "Nous espérons pouvoir présenter une solution dans les jours et semaines qui viennent pour donner une perspective à nos concitoyens. Je mesure les contraintes qui pèsent sur nos concitoyens, les difficultés et les inquiétudes liées au confinement".
"Nous ne savons pas tout"
Le Premier ministre avait reconnu peu avant que le gouvernement "ne savait pas tout". "Je préfère être clair : nous ne savons pas tout. Face aux questions scientifiques qui sont posées, face au confinement, nous ne savons pas tout. J'ai pris la décision de dire ce que nous savons et ce que nous ne savons pas. Nous pouvons expliquer nos décisions prises sur le fondement d'informations souvent incomplètes et parfois contradictoires. C'est un fait en période de crise", a-t-il déclaré.
"Nous sommes dans un combat long, qui va durer. Difficile qui impliquera parfois de mauvaises nouvelles, des déceptions lorsque nous pensons avoir trouvé une piste qui puisse apporter un traitement", a poursuivi Édouard Philippe. "Je ne veux pas cacher la dureté à nos concitoyens. Mais je peux assurer que nous livrons un combat avec un engagement farouche et total, pour trouver les solutions adaptées".
#COVIDー19 : "C'est un combat difficile, qui impliquera des mauvaises nouvelles parfois, des déceptions, lorsque nous pensons avoir atteint un pic, ou lorsque nous pensons avoir trouvé une piste qui permette d'apporter des traitements", rappelle @EPhilippePM.#DirectAN pic.twitter.com/vyjrTmrG13
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"Jamais la moitié de l'Humanité n'a été confinée. Aucun système de santé au monde n’a été conçu pour faire face à la situation que nous vivons et à une vague de cette ampleur. Il faudra sans doute en tirer les conséquences", a également admis le chef du gouvernement.