Le vendredi 4 décembre 2020 à 17:14 - MAJ vendredi 4 décembre 2020 à 17:49
Emmanuel Macron a été interrogé au sujet des discriminations en France, évoquant "une défiance entre la population et la police dans les quartiers difficiles".
Le chef de l'État a admis qu’un individu de couleur était "beaucoup plus contrôlé et identifié comme étant un facteur de risque", avant d'annoncer qu'une plateforme en ligne serait ouverte et qu'elle sera gérée par l'État, le Défenseur des Droits ou les associations comme la Licra. "On pourra signaler, écouter et avoir un suivi si on veut porter plainte", a annoncé Emmanuel Macron, ajoutant que des policiers seront formés à prendre les dépositions issues de cette plateforme.
Contrôles au faciès : @EmmanuelMacron annonce la création de deux dispositifs pour lutter contre les discriminations. #BrutMacron pic.twitter.com/9W3jBBH9Hh
— Brut FR (@brutofficiel) December 4, 2020
Un sondage en janvier
De plus, un grand sondage sera lancé en janvier prochain, "où les gens peuvent dire en quoi ils se sentent discriminés".
Le président de la République a aussi été questionné concernant les "violences policières" et notamment l'affaire Michel Zecler. "Je peux dire qu'il y a des violences policières, si cela vous fait plaisir", a lâché Emmanuel Macron, alors qu'il était interrogé sur le terme "violences policières" qu'il considère comme "politisé" et comme "un slogan". "Il y a des violences de policiers", a-t-il toutefois convenu.
Les "fous", les "gens ensauvagés" qui ont attaqué la policière
"Je suis très vigilant quand on parle de violences policières", dit-il, dénonçant des "fous", des "gens ensauvagés" qui ont attaqué une policière à Paris samedi dernier, place de la Bastille. Croire que les violences sont systémiques dans la police, « ce n'est pas vrai », a martelé le président, dénonçant "la violence dans notre société" qui a augmenté.
Le chef de l'État a aussi évoqué l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), la "police des polices", estimant qu'il fallait "donner plus de force à l'IGPN, avec une vraie indépendance". "Il faut plus de transparence sur le suivi, une communication sur les sanctions", a-t-il ajouté, rappelant que la justice avait été saisie dans l'affaire Michel Zecler, avant que Loopsider diffuse la vidéo montrant les faits.