Le mercredi 9 avril 2025 à 11:18 - MAJ jeudi 10 avril 2025 à 10:09
Adonis C. est arrivé en France ce mercredi matin à l'aéroport Charles-de-Gaulle dans le cadre de son extradition depuis la Thaïlande, où il a été arrêté il y a deux semaines après s'être lui-même livré aux autorités locales, selon une source proche du dossier, confirmant une information de Paris Match. Le suspect âgé de 24 ans faisait l'objet d'une notice rouge d'Interpol, dans le cadre de l'enquête sur l'évasion et la cavale du narcotrafiquant Mohamed Amra.
"Merci aux autorités thaïlandaises pour leur mobilisation", a réagi le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, ce mercredi matin.
Un nouveau complice présumé de l’attaque meurtrière d’Incarville, qui s’était réfugié à l’étranger, a été remis ce matin à la justice française. Merci aux autorités thaïlandaises pour leur mobilisation. https://t.co/xy0AacOgyV
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) April 9, 2025
Adonis C. va être présenté dans la journée à l'un des trois juges d'instruction, en vue de sa mise en examen. Le jeune homme est soupçonné d'avoir pris part à l'évasion de Mohamed Amra, dont il est un ami proche, et notamment d'être un membre du commando, selon une source proche du dossier.
Comme révélé par Actu17, Adonis C., né à Saint-Aubin-lès-Elbeuf (Seine-Maritime), se trouvait en Thaïlande avec l'un de ses amis, lorsque Mohamed Amra a été arrêté à Bucarest (Roumanie), le 22 février dernier. Il devait rentrer en France le lendemain, à la fin de son séjour, mais n'est finalement pas monté dans l'avion alors qu'il s'était enregistré sur le vol, tout comme son ami, qui est revenu à Paris seul. Après près d'un mois à vivre dans la clandestinité en Thaïlande, Adonis C. a finalement décidé de se rendre. "La pression était de plus en plus forte, d'autant que la collaboration avec les autorités thaïlandaises fonctionne toujours très bien", a souligné une source proche de l'affaire. Son visa de tourisme, émis le 8 février dernier à son arrivée à l'aéroport international de Phuket, a alors été annulé.
Au moins 35 personnes, dont Mohamed Amra et le rappeur Koba LaD, ont déjà été mises en examen dans ce volumineux dossier, dirigé par la Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (JUNALCO).