Le samedi 14 janvier 2023 à 14:55 - MAJ samedi 14 janvier 2023 à 16:59
Cinq suspects ont été interpellés en région parisienne ce vendredi soir par les hommes de la brigade de recherche et d'intervention nationale (BRI-N). Au moins deux d'entre eux sont soupçonnés d'avoir participé le matin même à l'attaque d'un fourgon semi-blindé de transport de fonds dans la ville allemande de Sarrelouis, une commune située à une quinzaine de kilomètres de la frontière française, a appris Actu17, confirmant les informations du Parisien et du JDD.
L'un des suspects a été interpellé à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), trois autres à Épinay-sur-Seine. Un cinquième a quant à lui été arrêté à Deuil-la-Barre (Val-d'Oise). Les cinq hommes ont été placés en garde à vue dans les locaux de l'Office central de lutte contre le crime organisé (OCLCO). Au moins deux des suspects sont des figures du grand banditisme. L'un se nomme Abdelkrim L., surnommé "Petit Abdel", il est âgé de 56 ans. Le second, Loïc D., 44 ans. Un troisième suspect est Khaled A. Ce dernier, ainsi que son ami Abdelkrim L., sont soupçonnés d'avoir participé à l'attaque.
Un butin autour de deux millions d'euros
L'attaque de ce fourgon s'est déroulée vers 8 heures vendredi matin. Deux convoyeurs ont été braqués par une dizaine d'individus encagoulés et lourdement armés. "Un homme masqué a bloqué les roues du fourgon avec des cales. Un autre a visé la cabine de conduite avec une kalachnikov", a raconté un témoin au quotidien allemand Bild. Les malfaiteurs ont utilisé une charge explosive pour faire sauter la porte arrière du fourgon semi-blindé, avant de s'emparer d'un butin estimé autour de deux millions d'euros. Ils ont ensuite pris la fuite à bord de quatre voitures en direction de la France. Deux personnes ont été blessées dans cette attaque à main armée : un convoyeur ainsi qu'un policier qui a tenté d'intervenir.
Les hommes de la BRI-N, qui étaient aux trousses des suspects depuis plusieurs semaines, auraient retrouvé une partie du butin lors des perquisitions ce vendredi soir. Près de 500 000 euros auraient ainsi été saisis, ainsi que plusieurs armes à feu. Les investigations se poursuivent et permettront de déterminer le rôle de chacun des suspects dans l'attaque de ce fourgon, et notamment si d'autres personnes sont impliquées dans cette affaire. Pour les infractions en bande organisée, une mesure de garde à vue peut s'étendre jusqu'à 96 heures.
Abdelkrim L. a notamment été condamné, en février 2005, à 22 ans de réclusion criminelle pour l'attaque d'un fourgon blindé en mai 2000 à Nanterre (Hauts-de-Seine), durant laquelle un convoyeur de fonds de la société Ardial avait été tué.