Deux femmes poignardées à mort dans le Gard : le suspect mis en examen et écroué

Un homme de 39 ans a été mis en examen et écroué suite au meurtre de sa compagne et de sa belle-sœur aux Salles-du-Gardon. Il affirme avoir agi "pour le bien de son enfant".
Deux femmes poignardées à mort dans le Gard : le suspect mis en examen et écroué
Illustration. (Jose Hernandez/Camera 51/shutterstock)
Par Actu17
Le lundi 8 mai 2023 à 19:50

Un homme de 39 ans a été mis en examen des chefs de "meurtre sur conjoint", "meurtre" et "violences volontaires aggravées" avant d'être placé en détention provisoire a annoncé le parquet de Nîmes ce dimanche. Il est soupçonné d'avoir tué sa compagne de 26 ans et sa belle-sœur de 39 ans, aux Salles-du-Gardon (Gard), le vendredi 5 mai dernier.

Le suspect, de nationalité marocaine, s'est présenté de lui-même au commissariat d'Alès dans l'après-midi, avouant avoir tué les deux femmes. Il était accompagné de sa fille de 10 mois et d'une esthéticienne qui était présente au moment des faits et a été forcée de l'emmener au commissariat.

Une main courante déposée fin 2022

D'après la procureure de la République de Nîmes, Cécile Gensac, les victimes de 26 et 39 ans présentaient "plusieurs traces d'arme blanche". Le couple, marié depuis décembre 2020, était en réalité séparé depuis plusieurs mois. La compagne avait déposé une main courante en décembre 2022, craignant que le suspect emmène leur enfant au Maroc. Elle s'était installée aux Salles-du-Gardon peu avant son décès, et le suspect venait "ponctuellement" lui rendre visite.

Le jour des faits, une dispute aurait éclaté entre le suspect et sa belle-sœur. Selon l'esthéticienne témoin des faits, il reprochait à cette dernière "sa mauvaise influence" et la tenait responsable "des difficultés du couple et du comportement de son épouse". Il lui a alors porté plusieurs coups de couteau. Alertée, la compagne du suspect est arrivée sur les lieux et a également été poignardée à la gorge.

Lors de sa garde à vue, le suspect a exprimé "de forts ressentiments à l'encontre de sa belle-sœur" et a déclaré à l'esthéticienne témoin des faits qu'il avait "agi pour le bien de son enfant", sa belle-famille lui "demandant de l'argent" pour voir sa fille.

Deux OQTF

Le parquet de Nîmes précise que le suspect n'est connu de la justice que pour une condamnation pour "défaut de permis de conduire" en octobre 2022 et avait déjà reçu deux obligations de quitter le territoire national (OQTF) en 2019 et mai 2022. Sa fille de 10 mois, témoin de la scène, a été placée au centre hospitalier universitaire de Nîmes et fait l'objet d'une prise en charge.