Le mercredi 16 février 2022 à 19:14
La mère de famille arrêtée mardi soir près de Nancy a reconnu lors de sa garde à vue avoir tué ses deux jeunes enfants, âgés de 9 mois et de deux ans et demi, a déclaré mercredi le procureur de la République, François Pérain. Elle sera présentée jeudi à un juge d'instruction "en vue de sa mise en examen", a-t-il ajouté.
Interpellée à Drouville (Meurthe-et-Moselle) par la gendarmerie mardi soir, son état de santé a été "jugé compatible avec une garde à vue", a précisé le parquet de Nancy. La femme, âgée d'environ 35 ans, a ensuite avoué aux enquêteurs "avoir étouffé" ses deux enfants dans sa voiture. Elle a aussi indiqué avoir acheté des bières, un rouleau d'adhésif et des sacs poubelle après avoir tué ses enfants. Elle souhaitait "mettre fin à ses jours", une volonté "corroborée par la présence de lettres manuscrites" dans sa voiture, dans lesquelles elle avait écrit "vouloir en finir avec la vie", selon M. Pérain.
Le mari agressé à coups de marteau
Apparemment fragile psychologiquement, elle aurait souffert d'épisodes de dépression par le passé et connaissait des problèmes de couple. Avant de tuer ses enfants, elle avait dans un premier temps agressé mardi matin son mari à coups de marteau. Légèrement blessé, il avait pu aller à l'hôpital pour se faire soigner et s'était ensuite rendu à la gendarmerie pour signaler l'agression, mais à son retour à son domicile son épouse n'était plus là.
En tout début d'après-midi, celle-ci était passée chercher ses deux enfants à la crèche où ils étaient normalement en garde pour la journée. Les gendarmes s'étaient alors mis à sa recherche et avaient tenté de la localiser, sans succès dans un premier temps. Ce n'est qu'en début de soirée que la mère de famille était revenue chez elle pour chercher une peluche de sa fille, déclarant à son mari qu'il fallait qu'elle soit enterrée avec. Les gendarmes, qui surveillaient l'habitation, avaient alors réussi à rattraper la jeune femme et avaient découvert les corps de ses deux enfants sur le siège passager, à l'avant de la voiture.
Une cellule psychologique a été mise en place pour les gendarmes et les pompiers qui sont intervenus à Drouville mardi soir.