Fusillades à Besançon : un mineur de 15 ans déféré en vue de sa mise en examen

Un adolescent de 15 ans devait être présenté à un juge d'instruction en vue de sa mise en examen ce lundi, après les deux fusillades - l'une mortelle - survenues dans le quartier Planoise à Besançon (Doubs) en fin de semaine dernière. Son placement en détention provisoire a été requis.
Fusillades à Besançon : un mineur de 15 ans déféré en vue de sa mise en examen
Illustration. (photo Guillaume Bonnefont/IP3 Press/Maxppp)
Par Actu17 avec AFP
Le lundi 19 décembre 2022 à 17:29

Une information judiciaire a été ouverte lundi 19 décembre à Besançon après deux fusillades vendredi et samedi qui ont fait un mort dans le quartier de Planoise, théâtre fréquent de violences, a annoncé le procureur de la République Étienne Manteaux.

Une information judiciaire pour tentative de meurtre et meurtre en bande organisée, trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs a été ouverte, a précisé le magistrat. Ces faits sont passibles de "la réclusion criminelle à perpétuité".

Soupçonné de tentative de meurtre, un adolescent de 15 ans a été placé en garde à vue samedi et devait être présenté ce lundi à un juge d’instruction en vue de sa mise en examen pour les tirs de vendredi dernier. Le parquet a aussi requis son placement en détention provisoire. Ce jeune était présent lors d’une fusillade où un autre mineur de 15 ans a été grièvement blessé à une jambe : il a donné "des explications peu convaincantes" concernant sa présence sur les lieux, mais a admis avoir commencé à vendre de la drogue "depuis quelque temps".

«La facilité avec laquelle des mineurs de 15 ans peuvent accéder à des armes»

Pour le parquet, il y a un lien possible entre les tirs de vendredi et samedi, où un autre adolescent, lui aussi âgé de 15 ans, est mort après avoir été touché par une balle au thorax, toujours dans ce même quartier. Deux scooters, des casques, des vêtements noirs et un fusil à canon scié ont été retrouvés dans un parking souterrain à proximité. Pour le procureur, "on peut craindre à cette heure un tir le 16 décembre puis une riposte le 17, c’est une lecture possible du dossier".

Le magistrat a fustigé "la facilité avec laquelle des mineurs de 15 ans peuvent accéder à des armes" et "une société du tout-matérialiste, du paraître", qui conduit ces jeunes à penser que "par le trafic de stupéfiants on gagne rapidement beaucoup d’argent".

Entre novembre 2019 et mars 2020, deux bandes rivales s’étaient affrontées pour le contrôle du trafic de stupéfiants dans ce quartier de reconquête républicaine (QRR) : 18 fusillades avaient fait un mort et onze blessés.