Le dimanche 19 janvier 2025 à 16:48
Le bilan de l’incendie criminel survenu dans la nuit de jeudi à vendredi, dans la cité des Molières à Miramas (Bouches-du-Rhône), s’est alourdi. Dans la nuit de samedi à dimanche, l’enfant de cinq ans grièvement brûlé lors du sinistre est décédé des suites de ses blessures. Sa mère, âgée de 41 ans, avait succombé la veille.
Quatre membres de cette famille, les parents et leurs jumeaux âgés de cinq ans, ont été brûlés à divers degrés dans la nuit de jeudi à vendredi. Le drame s’est déroulé dans leur appartement situé au rez-de-chaussée d’un immeuble de sept étages, à une soixantaine de kilomètres au nord-ouest de Marseille. Le père, brûlé au visage et aux mains, a pu quitter l’hôpital. L’état de santé de la petite fille, également hospitalisée, "n’inspire plus d’inquiétude", a précisé Jean-Luc Blachon, procureur de la République d’Aix-en-Provence.
Une origine criminelle confirmée
Les premiers éléments de l’enquête confirment sans ambiguïté le caractère criminel de cet acte. "Les premières investigations ont permis de conclure avec certitude que l’incendie était d’origine criminelle", a souligné le procureur. Un jerrican d’essence a été retrouvé devant la porte de l’appartement visé. Le magistrat a évoqué un "crime d’une absolue gravité". Une enquête pour homicides, tentative d’homicides en bande organisée et incendie volontaire en bande organisée a été ouverte et confiée à la police judiciaire. Aucun suspect n'a été interpellé à ce stade.
Une famille ciblée
Selon Jean-Luc Blachon, l’appartement familial était "ciblé". Bien que les motivations derrière ce crime n’ont pas encore été déterminées à ce stade, les investigations se concentrent sur l’entourage des victimes. L'une des cibles potentielles pourrait être un proche des victimes, récemment sorti de prison où il était incarcéré pour une affaire de séquestration, précise une source proche de l'enquête. Cet individu, bien connu des services de police, aurait pu être visé dans le cadre d’un différend, notamment lié à une dette.
Les enquêteurs de la Direction interdépartementale de la police judiciaire (DIPJ) de Marseille ont été chargés des investigations.
Ce drame fait écho à l’incendie criminel survenu en juillet dernier dans le quartier des Moulins à Nice (Alpes-Maritimes), où sept membres d’une même famille, dont trois enfants, avaient perdu la vie. Quatre suspects, dont un mineur de 17 ans, ont été mis en examen et placés en détention provisoire dans cette affaire, liée au trafic de drogue. Les victimes n'avaient aucun lien avec le trafic de stupéfiants.