Le dimanche 15 octobre 2023 à 15:40
L'homme âgé de 24 ans interpellé à Limay (Yvelines) ce vendredi alors qu'il était muni d'un couteau à proximité d'un lycée, a été déféré et doit être jugé dans le cadre d'une comparution immédiate lundi, au tribunal correctionnel de Versailles, pour "port d'arme prohibé", a indiqué le parquet, confirmant une information de 78actu.
Le suspect, qui fait l'objet d'une fiche S (pour sûreté de l'État, ndlr) liée à sa radicalisation, a été interpellé par les policiers de la compagnie départementale d'intervention (CDI) à la suite d'un contrôle d'identité vers 14h45, dans la rue Charles-Tellier, près du lycée Condorcet, alors qu'il sortait de la grande mosquée. C'est ainsi que les forces de l'ordre ont découvert qu'il avait, dans sa sacoche, un couteau d'une lame d'une dizaine de centimètres. Il a été placé en garde à vue au commissariat de Mantes-la-Jolie pour "port d'arme prohibé".
Des photos de décapitation dans son téléphone
Le suspect n'a pas exhibé son arme blanche, ni menacé quelqu'un. Lors de la perquisition de son domicile, les policiers ont découvert des livres religieux rigoristes. En exploitant son téléphone, des photos de décapitation ont été découvertes. "Il ne diffuse pas ces images, n'appelle pas à un attentat et n'a agressé personne. Il n'est par conséquent pas possible de retenir d'autres infractions", souligne une source judiciaire. "Attribuer une fiche S à quelqu'un reste un acte administratif et seulement une information pour les services de police". Le parquet national antiterroriste (PNAT) ne s'est pas saisi de cette affaire.
Cette interpellation s'est déroulée quelques heures après l'attaque au couteau d'Arras (Pas-de-Calais) dans laquelle un professeur de lettres de 57 ans, Dominique Bernard, a été tué. Trois autres personnes ont été blessées, l'une très grièvement. S'exprimant depuis Arras vendredi après-midi, le président de la République, Emmanuel Macron, avait évoqué une tentative d'attentat déjoué "dans une autre région". Le ministère de l'Intérieur a confirmé que le chef de l'État évoquait bien cette interpellation à Limay.