Attaque au couteau dans un lycée à Arras : un mort et des blessés, l'agresseur interpellé

INFO ACTU17. Un homme armé d'un couteau a attaqué plusieurs personnes dans le lycée Gambetta à Arras, ce vendredi matin. Le premier bilan fait état d'un mort et plusieurs blessés. L'agresseur a été interpellé, tout comme son frère. Ils ont été placés en garde à vue. Le parquet national antiterroriste (PNAT) s'est saisi du dossier.
Attaque au couteau dans un lycée à Arras : un mort et des blessés, l'agresseur interpellé
Les policiers durant les constatations devant le lycée Gambetta à Arras, vendredi 13 octobre 2023. (Courbe / PhotoPQR / Maxppp)
Par La Rédaction
Le vendredi 13 octobre 2023 à 11:37 - MAJ vendredi 13 octobre 2023 à 20:01

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18h46. Emmanuel Macron va présider une réunion de sécurité à l'Élysée ce vendredi soir à 18h45, en présence d'Élisabeth Borne, Gérald Darmanin, Éric Dupond-Moretti et Gabriel Attal.

18h25. Huit personnes, dont l'assaillant et son petit frère de 16 ans, ont été placées en garde à vue au total dans cette enquête, à ce stade. Parmi eux, la sœur, l'oncle de l'agresseur, et deux autres hommes.

17h46. La famille de l'assaillant, Mohammed M., avait fait l’objet d'une procédure d’expulsion lorsqu'elle habitait à Rennes (Ille-et-Vilaine), en 2014. Une procédure contre laquelle s’étaient opposées des associations, notamment le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP), et qui n’avait finalement pas abouti. Le PCF avait également publié un communiqué pour soutenir la famille. Dans une note révélée par BFMTV, la préfecture d’Ille-et-Vilaine indiquait qu'il a été mis fin à la rétention de la famille du suspect "le 18 février 2014 sur instructions ministérielles". Le ministre de l'Intérieur de l'époque était Manuel Valls.

16h51. "L'enseignant qui a été tué s’est interposé d’abord. Il a sans doute sauvé lui-même beaucoup de vies", a déclaré Emmanuel Macron lors d'un point presse, devant le lycée. "Son collègue gravement blessé, le personnel qui a été aussi grièvement blessé, ont eu le même courage. Mais le proviseur aussi et beaucoup d’autres dans ce moment", a-t-il poursuivi, rendant hommage "à tous nos enseignants et dire combien nous sommes à leurs côtés dans ce moment".

"Je suis là pour témoigner du soutien de la nation", a ajouté le chef de l'État. "Pour dire que nous faisons bloc et que nous tenons debout. Et la plus belle preuve en est donnée par le choix qui a été faite par le proviseur : il a décidé de rouvrir demain l’établissement". "Le choix est fait de ne pas céder à la terreur, de ne rien laisser nous diviser", a souligné Emmanuel Macron, "et de rappeler aussi combien l’école et la transmission sont au cœur justement, de cette lutte contre l’obscurantisme".

Emmanuel Macron a salué l'intervention rapide de la police "quatre minutes après l’appel et c’est par la rapidité de sa réaction, le grand professionnalisme de nos policiers, que nous avons sans doute pu éviter un bilan encore plus grave". "Au moins une autre intervention a permis de déjouer une tentative d’attentat qui était en cours dans une autre région", a précisé le président de la République, sans en dire plus.

16h30. L'assaillant, Mohammed M., de nationalité russe, né en 2003, est arrivé en France en 2008, selon une source à la place Beauvau. Il a effectué une demande d’asile le 5 mars 2021 qui a été déclarée comme irrecevable par l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA). Mohammed M. avait contesté cette décision, puis déposé un recours auprès de la Cour nationale du droit d’asile le 23 avril 2021, également rejeté par l’institution. Etant donné qu'il était entré en France avant ses 13 ans, il ne pouvait donc pas faire l'objet d'une expulsion en raison de la protection absolue contre l'éloignement dont il bénéficie. Il s'agit d'un aspect réglementaire qui est visé par le projet de loi immigration, afin que ces expulsions deviennent possibles légalement.

15h22. L’un des frères de l'assaillant, issu d’une famille de cinq enfants, avait été interpellé en 2019 alors qu'il avait 17 ans, à Strasbourg (Bas-Rhin). Il faisait partie d’une cellule de cinq suspects radicalisés, se revendiquant du groupe État islamique (EI), qui avait pour projet de tuer des policiers, notamment ceux en faction devant le palais de l’Elysée.

15h02. Une cellule d'information au public a été activée.

14h17. L'assaillant, Mohammed M., ancien élève du lycée Gambetta, était inscrit au fichier de traitement des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT) selon nos informations. Il faisait l'objet de "surveillances actives" des policiers de la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) depuis l'été dernier, d'après une source proche de l'enquête, confirmant une information de BFMTV. Le jeune homme avait été contrôlé ce jeudi sans qu'aucune infraction ne puisse être relevée, ajoute la même source. "Ses écoutes téléphoniques n'avaient pas mis en évidence des éléments laissant apparaître un possible passage à l'acte", précise-t-on. Son grand frère a été condamné en avril dernier pour "association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste", et est actuellement incarcéré.

12h57. Le professeur de lettres est mort égorgé d'après plusieurs sources. Deux autres victimes sont dans un état très grave à l'hôpital : un agent technique et un deuxième enseignant. Ils sont actuellement au bloc opératoire à l'hôpital d'Arras.

12h41. Selon des sources concordantes, l'assaillant âgé de 20 ans, Mohammed M., d'origine tchétchène et né en Russie, fait l'objet d'une fiche S (sûreté de l'État, ndlr). Il est connu pour radicalisation.

12h37. Le parquet national antiterroriste (PNAT) se saisit du dossier. L'enquête a été ouverte des chefs d'"assassinat en relation avec une entreprise terroriste", "tentative d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste" et "association de malfaiteurs terroriste en vue de préparer des crimes d’atteinte aux personnes". Les investigations ont été confiées à la sous-direction antiterroriste de la direction nationale de la police judiciaire (SDAT), à la direction nationale de la police judiciaire (DNPJ) et à la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).

12h22. Tous les établissements scolaires d'Arras ont été confinés. La police demande aux habitants d'éviter le secteur, sur X : "Afin de faciliter le travail des policiers et par respect pour les victimes, merci de ne pas relayer de fausses informations, d'images ou de vidéos".

12h20. Le président de la République Emmanuel Macron va se rendre sur place.

12h02. Le frère de l'agresseur, âgé de 16 ans, a également été interpellé par les policiers. On ne sait pas si ce dernier est impliqué directement dans cette attaque.

11h30. Un homme armé d'un couteau a pénétré dans le lycée Gambetta-Carnot à Arras (Pas-de-Calais) ce vendredi matin vers 11 heures. Selon les premières informations, il y a plusieurs victimes. L'une, qui est un enseignant, est décédée.

Une opération de police est en cours.

Une vidéo amateur diffusée sur X montre l'agresseur dans la cour, avec plusieurs personnes qui tentent de le maîtriser. L'auteur a été interpellé par les policiers d'Arras. Cet homme d'une vingtaine d'années, qui est d'origine tchétchène, aurait hurlé "Allah Akbar" au moment des faits.

Le drame se déroule près de trois ans après l'assassinat de Samuel Paty, à proximité de son collège de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines).