Le vendredi 23 août 2024 à 15:08
Un peu plus de 22 ans après le meurtre d'une femme de 39 ans à Limoges (Haute-Vienne), un homme de 46 ans vient d'être mis en examen des chefs d'"assassinat" et d'"actes de torture et de barbarie", avant d'être placé en détention provisoire, a annoncé le parquet de Limoges dans un communiqué ce jeudi. Le suspect a été confondu par son ADN après un prélèvement d’empreintes génétiques conduit "récemment (…) dans le cadre d’infractions routières", a indiqué le parquet.
Le 10 février 2002, Hannah Tabi, une femme de 39 ans originaire du Ghana, avait été retrouvée dans une mare de sang par un passant, près du centre-ville de Limoges. Elle avait été tuée de plusieurs coups de couteau, dans le quartier de la gare, un quartier où se retrouvaient habituellement des prostituées. Plusieurs pistes avaient été étudiées par les enquêteurs, notamment celle d’un règlement de compte dans le cadre d’une "hausse d’un climat de violence dans le milieu de la prostitution à Limoges", souligne France 3.
Il s'est dit «soulagé»
Les enquêteurs avaient relevé l'ADN du tueur sur la scène de crime, sans jamais pouvoir l'identifier. Après avoir commis plusieurs infractions routières, l'auteur présumé a donc été confondu lorsque les policiers ont entré son profil génétique dans le Fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG). Placé en garde à vue en début de semaine, l'homme s'est dit "soulagé" d'avouer le meurtre, selon franceinfo. Face aux enquêteurs, il a décrit "un coup de folie" à la suite de plusieurs échecs sentimentaux. Le suspect est décrit comme un consommateur régulier d'alcool et de cannabis. En outre, il était déjà connu des services de justice pour des faits de violences et vivait dans une commune située près de Limoges. Son père avait été interrogé par les policiers dans le cadre de l'enquête, en 2002, mais pas lui.
Les investigations se poursuivent et permettront notamment de déterminer si le mis en cause a pu commettre d'autres faits similaires. Le pôle cold-case du parquet de Nanterre avait entamé des échanges avec le parquet de Limoges pour récupérer ce dossier, mais ce dernier l'a conservé suite aux avancées récentes significatives.