Meurtre à Puget-sur-Argens : le parquet national antiterroriste se saisit de l'enquête

Un homme de 53 ans a été placé en garde à vue à Puget-sur-Argens (Var) après avoir tué par balle son voisin tunisien et blessé un homme turc. Le parquet national antiterroriste (PNAT) s’est saisi de l’affaire, retenant la qualification d’assassinat en lien avec une entreprise terroriste à caractère raciste.
Meurtre à Puget-sur-Argens : le parquet national antiterroriste se saisit de l'enquête
Le siège de la DGSI à Levallois-Perret. (Ip3 Press/Maxppp)
Par Actu17
Le lundi 2 juin 2025 à 16:26

Un homme de 53 ans a été placé en garde à vue samedi soir à Puget-sur-Argens (Var) après avoir tué un voisin de nationalité tunisienne et blessé par balle un autre homme de nationalité turque.

Les faits se sont produits en début de soirée. Après les tirs, l’homme a pris la fuite en voiture, transportant plusieurs armes : un pistolet automatique, un fusil à pompe et une arme de poing. Il a été interpellé peu après par le Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN). La compagne du suspect aurait donné l’alerte, selon les premiers éléments.

Le mis en cause, adepte de tir sportif, avait publié sur un réseau social deux vidéos "au contenu raciste et haineux", "avant et après son passage à l’acte", a précisé le procureur de la République de Draguignan. Ces éléments ont rapidement orienté l’enquête vers un possible mobile raciste ou antireligieux.

Ce lundi 2 juin, le parquet national antiterroriste (PNAT) s’est saisi de l’enquête, désormais confiée à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) et à la Sous-direction antiterroriste (SDAT) de la Direction nationale de la police judiciaire (DNPJ). Elle est ouverte pour "assassinat en relation avec une entreprise terroriste, commis en raison de la race, de l’ethnie, la nation ou la religion", "tentative d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste, commis en raison de la race, de l’ethnie, la nation ou la religion", ainsi que pour "association de malfaiteurs terroriste en vue de la préparation d’un ou plusieurs crimes d’atteinte aux personnes".

«Le racisme doit être sévèrement puni»

Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a réagi sur le réseau X : "Le racisme doit être sévèrement puni. Quand il conduit à cette sauvagerie, la réponse pénale doit être implacable".

L’association SOS Racisme a dénoncé dans un communiqué un "double crime", "résultat d’un travail minutieux mené par le camp du racisme et visant à rendre légitime l’expression du racisme en mots et en actes".