Meurtres en Drôme-Ardèche : le «tueur de DRH» refuse toujours de participer aux reconstitutions

Gabriel Fortin est accusé d'avoir assassiné trois personnes, et d'avoir tenté de tuer une quatrième victime.
Meurtres en Drôme-Ardèche : le «tueur de DRH» refuse toujours de participer aux reconstitutions
Des fleurs devant l'usine de la société FAUN le 29 janvier 2021 à Guilherand-Granges, un jour après qu'un de ses employés a été abattu. (AFP/Archives)
Par Actu17 avec AFP
Le mercredi 16 mars 2022 à 14:15

L'ingénieur mis en examen pour avoir tué trois personnes en janvier 2021 dans la Drôme, l'Ardèche et le Haut-Rhin et avoir tenté de tuer une quatrième, a de nouveau refusé de participer à une reconstitution mardi, a indiqué mercredi le parquet de Valence.

Il s'agissait de reconstituer l'assassinat de la directrice des ressources humaines de la société Faun Environnement, à Guilherand-Granges (Ardèche), le 28 janvier 2021. Mais Gabriel Fortin, mis en examen pour assassinat et tentative d'assassinat, "une fois sur les lieux, a exprimé son refus de participer et de s'exprimer comme cela était le cas depuis le début de la procédure", a indiqué la substitut du procureur de Valence, Marie-Caroline Gervason, dans un communiqué, précisant que ses avocats ont, eux, participé.

Lors de la reconstitution le 14 décembre 2021 de l'assassinat d'une conseillère de Pôle Emploi abattue à Valence et du trajet vers l'entreprise Faun Environnement, il avait adopté la même attitude. Mardi, la reconstitution "a débuté à l'extérieur de la société" et "s'est poursuivie à l'intérieur des locaux en présence de certains témoins et collègues de la victime, puis à l'extérieur afin de déterminer la direction prise par Gabriel Fortin lorsqu'il a quitté les lieux", a détaillé le parquet.

Les deux victimes avaient licencié le tueur présumé

L'enquête avait établi qu'il avait été radié de cette agence Pôle Emploi de Valence en 2013 et qu'il avait travaillé chez Faun Environnement entre 2008 et 2010. Les investigations avaient également rapidement établi un lien avec le meurtre d'une autre DRH, abattu deux jours plus tôt sur le parking de son entreprise à Wolfgantzen (Haut-Rhin) et avec l'agression d'un responsable des ressources humaines, à son domicile à Wattwiller (Haut-Rhin).

Ces deux personnes avaient procédé au licenciement du suspect, âgé de 46 ans lors de son interpellation, d'une entreprise d'Eure-et-Loir en 2008.