Le dimanche 14 juillet 2024 à 13:42 - MAJ dimanche 14 juillet 2024 à 13:55
La garde à vue de l'homme de 42 ans soupçonné d'avoir enlevé puis tué la petite Célya, 6 ans, dans la Seine-Maritime, vendredi soir, a été levée, a annoncé le procureur de la République de Rouen, Frédéric Teillet, dimanche. En raison de "déclarations délirantes en garde à vue", le suspect a été vu par un médecin psychiatre. Ce dernier a constaté qu'il avait "des idées délirantes de persécution, de complot et de filiation" et des "hallucinations injonctives et hétéro-agressives". Julien G. a été hospitalisé d'office "sur demande du représentant de l’État, le préfet de la Seine-Maritime".
L’enquête se poursuit et devra "préciser le déroulement des faits mais aussi la responsabilité pénale du mis en cause au regard de ses troubles psychiatriques", souligne Frédéric Teillet.
Le suspect, compagnon de la mère de la petite fille, a été interpellé samedi matin, quelques heures après la découverte du corps sans vie de la petite fille "à quelques kilomètres du domicile familial" en lisière d'un bois. "Le médecin légiste a procédé à un examen externe qui a mis en évidence un fracas du crâne à l'arrière de la tête qui a vraisemblablement causé le décès", a détaillé le procureur lors d'une conférence de presse samedi, évoquant "des faits d'une extrême violence". Julien G. était armé d'un couteau au moment de son interpellation, à laquelle il ne s'est pas opposée.
Déjà condamné à plusieurs reprises
Le tueur présumé a déjà été condamné à cinq reprises depuis 2009, pour des faits liés aux stupéfiants, et a déjà été incarcéré dans le cadre de ces condamnations. Il n'était néanmoins pas connu des services de la justice pour des faits de violences, a précisé le procureur de la République.
La mère de Célya, interrogée à l'hôpital samedi, a indiqué qu'elle vivait avec son compagnon depuis deux ans et que ce dernier présentait des "troubles psychiatriques", qu'il était un "consommateur de produits stupéfiants régulier", avec une consommation "ancienne". Concernant les faits, elle a évoqué "comme un coup de folie", assurant que le suspect ne s'était "jamais montré violent" et qu'il avait "consommé de la cocaïne à plusieurs reprises dans la journée".