Mort de la petite Célya : le procureur décrit «des faits d'une extrême violence»

La petite Célya, a été sauvagement tuée a rapporté le procureur de la République de Rouen, Frédéric Teillet, dans une conférence de presse ce samedi à la mi-journée. Le magistrat évoque "des faits d'une extrême violence". Interpellé ce samedi matin non loin du lieu de la découverte du corps de la fillette, Julien G., le compagnon de la mère de la victime, a été placé en garde à vue.
Mort de la petite Célya : le procureur décrit «des faits d'une extrême violence»
Julien G., le beau-père de Célya, a été interpellé ce samedi matin, avant d'être placé en garde à vue. (DR)
Par La Rédaction
Le samedi 13 juillet 2024 à 12:38 - MAJ samedi 13 juillet 2024 à 13:14

Le procureur de la République de Rouen, Frédéric Teillet, a donné de nouveaux éléments concernant le drame qui s'est déroulé ce vendredi soir en Seine-Maritime. Une petite fille de 6 ans, Célya, a été enlevée puis tuée. Le compagnon de sa mère, auteur présumé, a été interpellé. Le corps de la fillette a été découvert "à quelques kilomètres du domicile familial" en lisière d'un bois.

"Le médecin légiste a procédé à un examen externe qui a mis en évidence un fracas du crâne à l'arrière de la tête qui a vraisemblablement causé le décès", a détaillé le procureur, évoquant "des faits d'une extrême violence". Des traces de violences ont également été relevées sur le corps de l'enfant, certaines d'entre elles étant post mortem. "Un scanner et une autopsie du corps seront pratiqués lundi, ainsi qu’un examen anatomo-pathologique pour compléter ce premier bilan", a souligné Frédéric Teillet.

Le suspect de 42 ans, Julien G., a été arrêté ce samedi matin "peu après 6 heures", par les gendarmes. Il était armé d'un couteau mais n'a pas opposé de résistance. Il sortait du bois lorsque des gendarmes mobiles l'ont repéré puis interpellé. Le tueur présumé a été placé en garde à vue pour "tentative de meurtre sur conjoint, enlèvement et meurtre sur mineur de moins de 15 ans". Il a déjà été condamné à cinq reprises depuis 2009, pour des faits liés aux stupéfiants, et a déjà été incarcéré dans le cadre de ces condamnations. Il n'était néanmoins pas connu des services de la justice pour des faits de violences, a précisé le procureur de la République.

Neuf plaies à l'arme blanche

Selon les premiers éléments de l'enquête, Julien G. s'en serait pris à Célya vendredi soir en la plaquant au sol. Sa mère s'est interposée et a alors reçu des coups de couteau. "Neuf plaies peu profondes" ont été relevées sur son corps. La victime a donné l'alerte puis a constaté que son compagnon avait pris la fuite avec sa voiture. Elle s'est alors "rendu compte de la disparition de Célya, et que son compagnon l'avait très certainement emmenée avec lui".

La gendarmerie a alors démarré rapidement les recherches. Le procureur de la République a demandé l'activation du plan "Alerte enlèvement", ce qui a été accepté par le ministère de la Justice. Plus d'une centaine de gendarmes ont été déployés, un hélicoptère et une équipe cynophile notamment. "Un peu après 22h00, un riverain informé par l'alerte enlèvement, a permis de localiser le véhicule du ravisseur présumé. Les recherches des gendarmes ont ensuite conduit à la découverte du corps sans vie de l'enfant, dans un bois à proximité du véhicule", a détaillé le magistrat.

Il aurait consommé de la cocaïne «à plusieurs reprises dans la journée»

La mère de Célya a été interrogée par les enquêteurs à l'hôpital. Elle a indiqué qu'elle vivait avec son compagnon depuis deux ans et que ce dernier présentait des "troubles psychiatriques", qu'il était un "consommateur de produits stupéfiants régulier", avec une consommation "ancienne". Concernant les faits, elle a évoqué "comme un coup de folie", assurant que le suspect ne s'était "jamais montré violent" et qu'il avait "consommé de la cocaïne à plusieurs reprises dans la journée".

Julien G. doit être auditionné par les enquêteurs ce samedi. Il devrait être déféré ce lundi au plus tard, en vue de l'ouverture d'une information judiciaire et de sa mise en examen. Le procureur a précisé que les investigations permettront de "déterminer plus précisément les faits et la personnalité".