Paris : Deux ex-légionnaires soupçonnés de proxénétisme dans des salons de massage écroués

INFO ACTU17. Les policiers de la brigade de répression du proxénétisme viennent de mettre un terme aux activités illicites de deux hommes, soupçonnés d’avoir fait travailler des prostituées dans des salons de massage parisiens.
Paris : Deux ex-légionnaires soupçonnés de proxénétisme dans des salons de massage écroués
Illustration. (Alexandre Marchi / PhotoPQR / Maxppp)
Par Actu17
Le samedi 2 juillet 2022 à 19:06

Leur passé dans l’armée leur avait donné le goût de l’effort et un certain sens de l’organisation. Pour autant, ils ont fini par trébucher sur l’abnégation des enquêteurs de la brigade de répression du proxénétisme (BRP) de la police judiciaire parisienne. Selon nos informations, deux ex-légionnaires, âgés de 34 et 39 ans, ont été mis en examen, à la mi-juin, pour des faits de proxénétisme par un juge d’instruction parisien.

La justice leur reproche d’avoir abrité les activités d’une douzaine de prostituées derrière les devantures coquettes de salons de massage parisiens. Les deux suspects ont nié les faits avant d’être placés en détention provisoire. Au cours des perquisitions, les policiers de la BRP ont saisi près de 27 000€ en argent liquide ainsi qu’un puissant 4x4 Range Rover Evoque. Six autres suspects, dont plusieurs gérants de paille des salons, ont également été interpellés, puis mis en examen.

Près de 500€ de gain par jour et par salon

Le salon principal était implanté le long du boulevard Richard Lenoir dans le 11ème ; deux autres étaient situés dans les 12ème et 15ème arrondissements de la capitale. Les deux anciens membres de la Légion étrangère, d’origine chinoise, sont suspectés d’avoir retiré de cette activité près de 500€ par jour et par salon.

"Les filles touchaient environ 15% des sommes payées par les clients", confie une source proche de l’affaire. "Il y avait entre deux et quatre prostituées par salon. Elles travaillaient sept jours sur sept et jusqu’à tard le soir". Les jeunes femmes qui faisaient ainsi commerce de leur corps se trouvaient en situation irrégulière sur le territoire français et leur prestation sexuelle tarifée était calibrée à la minute près. "De nombreux réveils qui permettaient de contrôler le temps passé avec un client ont été découverts dans les salons gérés par ces deux ex-légionnaires", poursuit la même source. "La rentabilité était poussée à son maximum".

Ces établissements sont désormais sous le coup d’une fermeture administrative ordonnée par le préfet de Police.