Le mardi 24 octobre 2023 à 01:27
Les deux policiers qui ont ouvert le feu au cours d'une intervention pour un refus d'obtempérer entre les Yvelines et l'Essonne ce dimanche après-midi, ont été remis en liberté à la fin de leur garde à vue, sans faire l'objet de poursuites. Le suspect qui était au volant d'un véhicule signalé volé, qui a été grièvement blessé par balle, était toujours hospitalisé ce lundi, mais son pronostic vital n'est plus engagé.
Cette intervention a débuté lorsqu'un habitant de Guyancourt (Yvelines) a signalé le vol de son fourgon vers 14h45. Les policiers se sont lancés à la recherche du véhicule qui a l'avantage d'être géolocalisé. Les recherches s'orientent vers la commune voisine de Villiers-le-Bâcle (Essonne). Le fourgon est découvert à l'arrêt, avec un homme à l'intérieur, dans une impasse. Un véhicule de police-secours, un second de la gendarmerie et un troisième de la brigade anticriminalité (BAC) se positionnent à la sortie de la rue.
Comprenant qu'il est pris au piège et qu'il va être interpellé, le suspect démarre brutalement et fonce sur les forces de l'ordre, percutant les voitures de police et gendarmerie. Les deux policiers de la police-secours, un gardien de la paix et un policier adjoint (PA), ouvrent le feu. Un troisième policier est quant à lui légèrement blessé par le chauffard. Ce dernier prend la fuite et roule jusqu'à Châteaufort, une commune voisine des Yvelines. Il est alors arrêté et les fonctionnaires découvrent qu'il a été blessé par l'un des tirs, dans le haut du corps.
Condamné il y a trois semaines
Le suspect de 19 ans est déjà connu des services de police et de justice. Il a été condamné il y a trois semaines à Versailles pour des faits de vol de véhicule, nous précise la procureure de la République de Versailles, Maryvonne Caillibotte. Il a été opéré à l'hôpital d'instruction des Armées Percy, à Clamart (Hauts-de-Seine).
Deux enquêtes ont été ouvertes dans ce dossier. La première pour les faits reprochés au jeune homme : vol de voiture, refus d'obtempérer et violences volontaires sur personne dépositaire de l'autorité publique ; et la seconde concernant l'usage des armes des policiers, qui a été confiée à l'inspection générale de la police nationale (IGPN).