Le jeudi 14 mars 2024 à 13:47
Le parquet de Bobigny indique, dans un communiqué ce jeudi à la mi-journée, que la voiture des policiers de la brigade anticriminalité (BAC) qui est entrée en collision avec le jeune homme à scooter refusant d'obtempérer, a été contrainte de faire "une embardée" pour éviter un autre véhicule "qui ne respectait pas une priorité", entraînant le violent choc qui a coûté la vie au conducteur du deux-roues qui était âgé de 18 ans.
L'intervention de police a débuté vers 20h30, lorsqu'un "scooter monté par son conducteur et un passager refusait un contrôle de police et prenait la fuite en commettant de multiples infractions au code de la route", détaille le parquet. L'alerte a été donnée sur les ondes police et une patrouille de la BAC s'est dirigée sur place.
Suite à la collision, "le conducteur du scooter, âgé de 18 ans, grièvement blessé était immédiatement pris en charge par les sapeurs-pompiers et le SAMU avant d'être transporté à l'hôpital de la Pitié Salpêtrière où il décédait vers 23 heures. Son passager, âgé de 19 ans, présentait également des blessures sans que son pronostic vital ne soit engagé mais nécessitant une prise en charge hospitalière en cours. La garde à vue prise initialement à son encontre pour complicité de refus d'obtempérer était levée pour permettre l'accomplissement des soins", ajoute la même source.
Les trois policiers de la BAC présents dans le véhicule ont été conduits à l'hôpital et "l'ensemble des dépistages réalisés (alcoolémie et stupéfiants) se sont avérés négatifs".
Le drame a été filmé par les vidéosurveillances
Le parquet précise également que "l'ensemble des vidéos de voie publique ont été récupérées; les premières exploitations confirment que le véhicule de police a dû se déporter de sa file de circulation, en raison d'une priorité non respectée d'un véhicule en cours d'identification, et s'est ainsi retrouvé face au scooter qui arrivait en sens inverse à vive allure après avoir déboité pour doubler".
Deux enquêtes ont été ouvertes dans ce dossier. une enquête du chef de refus d'obtempérer aggravé qui a été confiée au service du traitement judiciaire des accidents (STJA) et une enquête du chef d'homicide involontaire et blessures involontaires confiée à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN). "Les deux services se sont déplacés sur les lieux", souligne le communiqué.