Seine-Maritime : La maire PS de Canteleu mise en examen pour complicité de trafic de stupéfiants

L'édile, Mélanie Boulanger, a été laissée libre sous contrôle judiciaire.
Seine-Maritime : La maire PS de Canteleu mise en examen pour complicité de trafic de stupéfiants
La maire de Canteleu, Mélanie Boulanger, le 5 janvier 2021. (Xavier Oriot / PhotoPQR / Ouest-France / Maxppp)
Par Actu17
Le lundi 25 avril 2022 à 20:53

La maire PS de Canteleu (Seine-Maritime), Mélanie Boulanger, a été mise en examen ce vendredi 22 avril pour complicité de trafic de stupéfiants et placée sous contrôle judiciaire, annonce le parquet de Bobigny (Seine-Saint-Denis).

L'édile avait été placée en garde à vue en octobre 2021 lors d’un coup de filet anti-stupéfiants avant d'être remise en liberté. Dans cette enquête, 18 autres personnes avaient été interpellées par les policiers en Seine-Saint-Denis et en Seine-Maritime, avec l'appui des hommes du RAID et de la BRI. "15 kg d’héroïne, 25 kg de produit de coupe, des armes à feu et la somme de 375 000 euros", avaient été saisis avait énuméré le parquet dans un communiqué.

«Je suis irréprochable»

Au terme de sa garde à vue, Mélanie Boulanger qui est également la vice-présidente de la Métropole de Rouen, s'était exprimée au cours d'une conférence de presse. "Je viens de vivre le pire moment de ma vie. Il s’est agi pour moi de répondre à des questions sur les liens que j’aurais pu entretenir avec les acteurs de ce trafic de drogue, parce que plusieurs d’entre eux habitent la commune de Canteleu, et parce que j’en suis la maire", avait-elle déclaré. "Je ne veux qu’aucun maire, quelles que soient ses opinions, n’ait à subir une telle mise au pilori. Je suis irréprochable. Cette garde à vue a permis de démontrer mon innocence, aucune charge n’a été retenue contre moi."

Interrogé par Paris-Normandie, son avocat, Me Arnaud de Saint Remy, affirme qu'il a lui-même, avec sa cliente, "réclamé" ce rendez-vous avec le juge d'instruction à Bobigny. "Depuis le placement en garde à vue de Madame Boulanger, trop de fausses informations circulent sur les réseaux sociaux, trop de choses sont dites, trop de gens ricanent. (...) Avec cette mise en examen, nous allons pouvoir accéder au dossier pénal et solliciter des actes d’instruction", ajoute-t-il.