Le mardi 12 mars 2019 à 14:52 - MAJ mardi 12 mars 2019 à 15:44
L'enquête a été clôturée le 14 décembre dernier par les juges parisiens. Aucun des trois gendarmes mis en cause n'a été mis en examen selon des sources judiciaires concordantes.
Ces derniers avaient été placés sous le statut de témoin assisté pour "non-assistance à personne en péril" après leur audition par les juges d'instructions, les 27 et 28 novembre dernier. L'enquête pourrait donc se solder par un non-lieu alors que personne n'a été poursuivi dans cette affaire.
Adama Traoré avait été interpellé le jour de ses 24 ans à Beaumont-sur-Oise (Val-d'Oise) après avoir pris la fuite. Les gendarmes étaient parvenus à le rattraper et à le maitriser. Le suspect s'était plaint de difficultés à respirer avant de décéder.
Sa mort avait provoqué cinq nuits de violences urbaines dans le Val-d'Oise, tandis que les proches de l'homme décédé ont jusqu'ici, toujours dénoncé une interpellation violente, accusant dans le même temps les gendarmes de ne pas avoir porté secours à l'interpellé.
Des problèmes de santé et un pronostic vital engagé avant l'interpellation
Une expertise médicale remise aux juges dans le courant de l'année 2018, avait indiqué qu'Adama Traoré souffrait d’une maladie génétique, la drépanocytose, ainsi que d’une pathologie rare.
Des problèmes de santé qui, lors d’un épisode de stress et d’effort, auraient entraîné une asphyxie du jeune homme. L'expertise concluait par ailleurs que le pronostic vital de M. Traoré était "engagé de façon irréversible" et ce, avant son interpellation.
Une contre-expertise médicale a été refusée par les magistrats à la mi-février selon des sources judiciaires.