Le jeudi 18 novembre 2021 à 18:57
Ils seront bien jugés par une cour d'assises pour violences volontaires aggravées. Les trois policiers mis en cause dans l'interpellation de Théodore Luhaka, le 2 février 2017, dans la cité des 3000 à Aulnay-sous-Bois, avaient fait appel de la décision de la juge d’instruction de Bobigny, estimant qu'ils devaient être jugés devant un tribunal correctionnel. La justice a estimé que leur demande n'était pas recevable.
Deux des policiers vont être jugés pour "violences volontaires avec circonstances aggravantes", le troisième pour "violences volontaires ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente". Un quatrième policier visé par l’enquête initiale a bénéficié d’un non-lieu dans ce dossier.
🔴 Affaire Théo : Trois policiers renvoyés devant la cour d'assises, la qualification de viol abandonnée https://t.co/CgCs9p5m8Z
— Actu17 (@Actu17) November 26, 2020
Un handicap à vie
Théodore Luhaka avait reçu un coup de matraque télescopique au niveau de la zone anale au cours de son interpellation, à laquelle il s'était opposée, suite à un contrôle qui a dégénéré. La scène avait été filmée par les vidéosurveillances. Âgé de 22 ans au moment des faits, l'homme a expliqué avoir souffert d’une plaie longitudinale de 10 centimètres du canal anal et d’une section du muscle sphinctérien. Il souffre d’un handicap à vie selon un rapport d’expertise. François Hollande alors président de la République, s'était rendu à son chevet à l'hôpital.
Au départ de cette affaire, les policiers avaient été mis en examen pour « viol aggravé ». Mais les juges d'instruction ont estimé que « les éléments constitutifs du viol n’étaient pas réunis au terme de l’instruction » qui s’est terminée en juillet 2020. La date du procès des trois fonctionnaires n'est pas encore connue.