Alès : Trois morts dans un accident de la route, le conducteur de 14 ans aurait commsommé du protoxyde d'azote

Trois jeunes ont perdu la vie à Alès (Gard) dans la nuit de mardi à mercredi après une sortie de route. Le véhicule, conduit par un adolescent de 14 ans, a terminé sa course sur le toit dans la piscine d'un pavillon.
Alès : Trois morts dans un accident de la route, le conducteur de 14 ans aurait commsommé du protoxyde d'azote
Illustration. (Adobe Stock)
Par Actu17
Le mercredi 3 décembre 2025 à 12:03 - MAJ mercredi 3 décembre 2025 à 13:10

Trois personnes qui se trouvaient dans une voiture ont été tuées après une sortie de route à Alès (Gard), dans la nuit de mardi à mercredi. Le conducteur, âgé de 14 ans, aurait consommé du protoxyde d'azote au moment du drame, d'après plusieurs sources proches de l'affaire. Les deux autres victimes étaient âgées de 15 et 19 ans, précise l'une des sources.

Le conducteur a perdu le contrôle de son véhicule puis a traversé un muret. La voiture a terminé sa course sur le toit, dans la piscine d'un pavillon.

"Vers 02h00 du matin, une voiture avec trois jeunes garçons à bord a raté son virage et percuté le muret d’un pavillon où il y a une piscine. La voiture a défoncé le muret, s'est retournée et est tombée à l'intérieur de la piscine, sur le toit, les quatre roues en l'air", confirme le procureur de la République d'Alès, Abdelkrim Grini. "C'était impossible pour les passagers d'ouvrir les portes. Ce n'est pas le choc de l'accident qui les a tués. Ils se sont retrouvés la tête retournée, dans de l'eau glacée, incapables de sortir. Ils n’avaient aucune chance". Les victimes seraient mortes noyées. Une autopise va être pratiquée.

Une enquête a été ouverte et les investigations ont été confiées au commissariat d'Alès. Des capsules de protoxyde d'azote ont été découvertes dans la voiture. Selon l'une des sources, au moins deux des trois défunts étaient connus des services de police pour des faits liés aux stupéfiants.

Un gaz dangereux

Le protoxyde d'azote, utilisé à l'origine comme gaz médical ou propulseur alimentaire, fait l'objet depuis plusieurs années d'un détournement pour un usage de stupéfiants. Inhalé, il provoque des effets euphorisants de courte durée mais expose à des risques importants, notamment des pertes de connaissance, des troubles neurologiques ou des arrêts cardiorespiratoires. Sa consommation répétée peut également entraîner des carences sévères en vitamine B12, responsables de lésions nerveuses parfois irréversibles.

En France, la vente de protoxyde d'azote aux mineurs est interdite depuis 2021. Les majeurs peuvent toutefois en acheter légalement, à condition de passer par des circuits de vente classiques destinés à l'usage alimentaire ou professionnel. Le "gaz hilarant" n'est pas classé comme stupéfiant et sa consommation, même détournée pour ses effets euphorisants, n'est aujourd'hui pas pénalisée.