Le mercredi 28 février 2024 à 19:56
Une enquête judiciaire a été ouverte à l'encontre de deux policiers du commissariat d’Angoulême (Charente), pour des soupçons de violences et d'injures racistes durant une garde à vue, fin janvier. Les deux fonctionnaires sont soupçonnés d'avoir frappé un homme et de l'avoir traité de "bougnoule", a indiqué Stéphanie Aouine, la procureure de la République d'Angoulême, confirmant une information de Charente Libre. Cette affaire s'est déroulée "en marge du placement en garde à vue d’un individu suspecté d’avoir, avec d’autres, commis une agression sexuelle sur la passagère d’un TGV", a précisé la police nationale.
Jean-Luc Taltavull, directeur départemental de la police nationale (DDPN), a fait part d'un signalement au parquet après avoir été informé que ces policiers de voie publique auraient eu recours à des "violences illégitimes (coup) doublées de propos racistes au préjudice d'un tiers". La scène a été filmée par la caméra-piéton d'un des policiers, activée "involontairement", selon Charente Libre. La procureure de la République a saisi l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) pour mener l'enquête.
Les deux policiers vont être suspendus
Dans l'attente des résultats des investigations, la police nationale a pris la décision de réaffecter les agents concernés à des fonctions administratives, en les désarmant par la même occasion. Une enquête administrative a également été lancée, et les policiers sont en passe d'être suspendus, comme annoncé sur le compte X de la police nationale.
Deux policiers du commissariat d'Angoulême ont été mis en cause pour des faits commis le 25 janvier dernier.
Dès que ces faits ont été portés à la connaissance du directeur départemental de la police nationale, les fonctionnaires concernés ont été affectés à des tâches…— Police nationale (@PoliceNationale) February 27, 2024
L'enquête, confiée à l'IGPN, vise à faire toute la lumière sur ces graves accusations, mettant en cause l'intégrité et le comportement de ces fonctionnaires de police dans l'exercice de leurs fonctions.