Le vendredi 6 octobre 2023 à 13:51
Ce sont des pratiques sexuelles exercées entre adultes consentants. Sauf que là, l'un des participants ne l'était pas… Selon les informations d'Actu17, un homme d’une soixantaine d’années a été mis en examen des chefs d'"enlèvement", "détention", et "séquestration, accompagnés d’actes de torture et barbarie", le 10 septembre dernier, par un juge d’instruction du tribunal de Grasse (Alpes-Maritimes). Ce sexagénaire, domicilié à Antibes, est soupçonné d’avoir rendu à l'état d’esclave un homme, originaire de Reims (Marne), après l'avoir enlevé, puis séquestré et torturé chez lui.
La victime a été recueillie par un automobiliste dans une rue d’Antibes, le 7 septembre, vers 18 heures, après s’être échappée du domicile de l’auteur présumé des faits. "L’homme séquestré a été secouru alors qu’il était en petite tenue et portait autour du cou une chaîne en fer", précise une source proche de l’affaire. "Il a été rapidement conduit au commissariat où il a été entendu".
Enlevé à son domicile à Reims
Les policiers qui prennent ses premières déclarations vont de surprise en surprise : la victime certifie avoir été menacée par un inconnu, armé d’un pistolet à impulsion électrique et d'arme de poing semi-automatique, avant d’être enlevée à son domicile de Reims (Marne). Contraint de monter dans le coffre de la voiture de son ravisseur, le kidnappé explique qu'il a ensuite été attaché dans une pièce, garnie d’accessoires de torture, propre à la pratique du sadomasochisme.
Il relate encore avoir subi des violences et divers actes de barbarie avant de parvenir à se défaire de ses liens et à s’enfuir. Le même confie encore que son bourreau lui a glissé à l’oreille avoir déjà "tué trois personnes", réduites à l’état d’esclave, car il n’en avait "plus besoin".
Rapidement identifié, le suspect est interpellé avant d’être placé en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire de Nice, chargée de la poursuite de l’enquête. Interrogé, ce dernier se défend en indiquant proposer ses "services" de maître sadomasochiste sur des sites spécialement dédiés à ce type de pratiques, sous le pseudonyme de "Bourreau cruel".
Il affirme que la victime était consentante
Toujours selon nos informations, il assure avoir agi à la demande et avec le consentement de la victime, qui souhaitait devenir son esclave. D'après ses déclarations, l’homme "dominé" serait resté libre de ses mouvements pendant leurs séances. Le même a aussi nié avoir tué quelqu'un. Durant la perquisition dans sa villa, les enquêteurs ont découvert une pièce cachée et spécialement aménagée pour des séances de SM.
Entendue, la compagne du suspect a témoigné en sa faveur, en précisant connaître ses penchants sexuels et n'avoir jamais subi, ni assisté à des mauvais traitements exercés par ce dernier. Les investigations se poursuivent afin d’identifier d’éventuelles autres victimes.