Le vendredi 14 février 2025 à 10:47
Un homme de 38 ans a poignardé une mère et son fils dans un hall d’immeuble à Lucé, près de Chartres (Eure-et-Loir), ce jeudi 13 février en fin d’après-midi. Le suspect, rapidement interpellé, a été hospitalisé d’office après l’interruption de sa garde à vue en raison de son état psychiatrique, indique le parquet de Chartres dans un communiqué ce vendredi matin.
Vers 17 heures, les policiers ont été alertées qu’un individu venait de porter plusieurs coups de couteau à deux personnes dans un hall d’immeuble. À leur arrivée sur place, l’auteur avait déjà quitté les lieux. Les policiers découvraient alors un homme de 42 ans grièvement blessé au thorax et sa mère, âgée de 67 ans, dans un appartement au rez-de-chaussée, atteinte au ventre. La blessure de cette dernière avait provoqué "une éviscération avec beaucoup de perte sanguine", précise le parquet. Les deux victimes étaient immédiatement transportées en urgence absolue au centre hospitalier de Chartres. Leur pronostic vital restait engagé ce vendredi matin.
Un suspect interpellé à son domicile
Grâce aux premiers témoignages, les policiers apprenaient que le mis en cause se trouvait chez lui, dans un immeuble situé "à quelques dizaines de mètres" des faits. Il était interpellé sans résistance à son domicile, où se trouvaient également sa mère et sa sœur, qui avait alerté la police. Lors de son interpellation, l’homme "ne donnait aucune explication". Ses vêtements étaient "couverts de sang" et le couteau utilisé, un couteau de cuisine d’environ 15 cm, était retrouvé sur place avant d’être placé sous scellé.
Placé en garde à vue pour "tentatives d’homicides volontaires commis avec préméditation", il a été examiné dans la nuit par un psychiatre qui a jugé son état mental "incompatible avec la poursuite de la garde à vue". Une hospitalisation d’office a été décidée et la garde à vue a été levée.
Un parcours marqué par des troubles psychiatriques
L’enquête a permis d’établir que le suspect, âgé de 38 ans et de nationalité marocaine, était sous le statut d’une "admission provisoire au séjour de six mois" après le non-renouvellement de sa carte de résident en octobre 2024. Son casier judiciaire mentionne plusieurs condamnations : trafic de stupéfiants en 2005, violences et port d’arme en 2011, ainsi que des faits de rébellion en 2023. En 2020, il avait été impliqué dans des violences avec arme, mais déclaré pénalement irresponsable en 2022 en raison de "l’abolition de son discernement au moment des faits". Il avait alors été hospitalisé sous contrainte.
Selon une décision du 4 octobre 2024 de la juge des libertés et de la détention de Chartres, il était encore sous hospitalisation contrainte à l’antenne chartraine du centre hospitalier Henri-Ey de Bonneval. À ce stade, le parquet ignore dans quelles conditions il a pu se retrouver à Lucé le jour des faits.
Le Service Local de Police Judiciaire (SLPJ) de Chartres est chargé de l’enquête pour faire toute la lumière sur cette affaire.